Si je te demande de me sortir une liste de tout ce qui ne tourne pas rond au Canada, je suis convaincu que tu n'auras pas trop de difficultés à me sortir 5, 10 ou même 20 exemples concrets de trucs qui me font absolument AUCUN sens.
Essaie... Prends un instant pour y réfléchir! Quel serait ton top 5?
Probablement que ta liste ressemble à ça: éducation, santé, économie, corruption, environnement.
Les Québécois, on est vraiment bon pour chialer (c'est notre petit côté français)! C'est quand vient le temps de trouver/implémenter les solutions que ça se gâte!
On aime se valoriser en se disant à quel point on est ouvert d'esprit et accueillant. Nos jeunes politiciens voient grand et veulent implémenter des solutions radicales à la hauteur de leurs ambitions.
C'est bien beau tout ça, mais on semble trop facilement oublier que chaque action politique vient avec son lot de conséquences accidentelles. La société est un système complexe. Lorsqu’on introduit un projet de loi, c'est impossible d'anticiper chaque interaction possible avec le reste du système.
Contrairement à ce que les eXtRéMiStEs politiques vont dire, quand les choses tournent au vinaigre, ce n'est pas par malice ou incompétence — ce sont simplement les dégâts collatéraux de la politique!
Sachant tout ça, j'ai une question pour toi: si TU avais le pouvoir absolu pendant 24 heures, que ferais-tu pour réparer les erreurs de notre système?
Penses-y! Honnêtement, que ferais-tu?
Est-ce que tu taxes les riches, coupes certains programmes sociaux ou investis drastiquement dans certains secteurs de l’économie?
J’aime cette question parce que le délai de 24 heures force les gens à exposer, non seulement leurs vrais valeurs, mais surtout leur niveau de compréhension du système.
Es-tu capable de remonter la chaîne interminable de cause à effet, d’inspecter la quantité incalculable d’engrenage qui se cache derrière le fonctionnement de notre machine politique, et d’identifier le ou les coupables?
Encore plus important: es-tu capable de t’insérer dans ce système pour y proposer une alternative viable? De trouver les points d’appuis qui permet d’exercer un levier suffisamment puissant pour changer la trajectoire de ce monstre inarrêtable?
C’est une chose de chialer sur le système, ça en est une autre de le réparer.
Très peu de gens ont été en mesure de tester leurs hypothèses, de s’emparer du pouvoir pendant un court laps de temps dans l’objectif de “réparer” la machine politique. Ce n’est pas arrivé souvent, mais c’est arrivé.
En 82 av. J.-C, face à la décrépitude et la corruption généralisée de la classe politique, le général Lucius Cornelius Sulla a fait exactement ça!
Sulla avait peur que Rome ne cesse d’être une république, qu’un tyran s’empare du pouvoir et détruise le sénat. Dans un des gestes les plus ironiques de l’histoire, il s’empare donc du pouvoir, se déclare dictateur et assassine la moitié du sénat. (You can’t make this shit up!)
Ceci étant dit, Sulla était un dictateur honnête. En 79 av. J.-C (3 ans plus tard), après avoir implémenté les réformes visant à s’assurer que personne ne puisse refaire ce qu’il a fait — il prend sa retraite et redonne le pouvoir au sénat.
Sulla meurt de vieillesse quelque temps après, convaincu d’avoir accompli sa mission.
@Lucius Cornélius Sulla: No friend ever served me, and no enemy ever wronged me, whom I have not repaid in full.
Malheureusement pour lui, l’impact de ses réformes fut de courte durée. 40 ans plus tard, Jules César fait son apparition.
Après avoir comploté avec Pompéi et Crassus, Jules s’empare du pouvoir, met fin à l’ère de la république et se déclare Empereur à vie — mettant ainsi fin aux réformes de Sulla.
Jules est cité pour avoir dit du général qu’il n’a fait qu’UNE erreur à travers toute sa carrière — celle d’avoir abandonné le pouvoir absolut (une erreur qu'il n’a pas imitée).
Si je parle de Sulla, c’est pour mettre une chose en évidence: si ton diagnostic n’est pas adéquat, ta prescription est vouée à être inefficace.
Pour réussir à changer la société de façon positive et permanente, c’est important de non seulement trouver les éléments qui ont le plus d’impacts potentiels, mais également ceux qui risquent d’introduire le moins conséquences négatives inattendues.
Par exemple, on pourrait correctement identifier que les prix d’absolument TOUT est influencé en grande partie par le prix de l’énergie. La façon la plus rapide de réduire l’inflation serait donc de subventionner le coût de l’énergie pour la rendre abondante et abordable.
Le problème avec ça, c’est qu’on peut facilement voir comment cette bonne intention peut se transformer en malédiction.
En 1963, lorsque Jean Lesage a créé Hydro-Québec, c’est probablement ce qu’il avait en tête.
Malheureusement, en nationalisant une industrie, on nationalise également les coûts irrécupérables, ce qui bloque l’innovation destructive nécessaire à la croissance économique.
Puisque le gouvernement a investi des milliards dans la construction de barrages, la province a dû renoncer à tout autre type de création énergétique.
Un peu comme un joueur de poker qui a trop misé et qui se sent obligé de jouer sa main, le Québec s’est senti obligé de tout miser dans l’hydroélectricité.
Jusqu’à présent, l’opinion publique a été plutôt favorable et juge que la société d’État a été un joueur positif sur le développement économique du Québec.
Par contre, le vent est sur le point de tourner. Les prévisions indiquent que le Québec est en voie de passer d’exportateur à importateur d’énergie.
Tout ça, dans un climat où l’État fait TOUT pour limiter l’usage d’énergies alternatives.
Est-ce possible que la décision du gouvernement d’interdire la production de gaz naturel ait été davantage motivée par la volonté de protéger son investissement dans l’hydroélectricité que par ses ambitions “vertes”?
Et que dire de l’investissement massif dans les programmes comme Chauffez Vert, qui payent les gens pour convertir les systèmes de chauffages au gaz vers un système électrique et augmente la dépendance du public envers Hydro-Québec?
À moins d’un revirement inattendu de situation, le citoyen Québecois peut s’attendre à une augmentation drastique des coûts d’électricité et une dégradation importante de la qualité des services.
À quand les lois qui te disent jusqu’à combien tu as le droit de chauffer/climatiser? En Espagne, l’État interdit les commerces de mettre leur Air Climatisé en été à moins de 27 degrés.
Est-ce que le Québec va emboîter le pas à la Californie et couper l’électricité des gens pour limiter leur usage? Va-t-on rationner notre énergie?
Les défenseurs d’Hydro-Québec vont me répondre (avec raison) que je ne fais que spéculer. “On traversera le pont quand on y sera!” Leur constat est que, pour l’instant, la nationalisation de l’énergie a été positive pour le développement économique de la province.
Il n’y a qu’un problème avec cette façon de penser — on ignore ce qu’on ignore.
En payant des salaires largement supérieurs à ce que le reste du marché est prêt à payer, Hydro-Québec prive l’économie d’une quantité massive de main-d’œuvre qualifiée qui serait plus productive ailleurs.
Il ne suffit que d’une simple recherche Google pour être traumatisé par les centaines d’exemples où l’allocation irresponsable du capital frôle l’incompétence criminelle.
Des opérateurs de machineries lourdes payés pour ne rien faire, aux employés “excédentaires” qui gardent leur paye malgré le fait qu’ils ne sont pas requis, ce n’est pas les exemples qui manquent.
Je ne suis pas là pour faire le procès de l’administration Jean Lesage. Au final, est-ce qu’Hydro-Québec aura atteint son objectif de stimuler la croissance économique du Québec? Ou est-ce que la société d’État se transforme peu à peu en immense boulet qui attache les Québécois au passé? Le futur nous le dira…
Si j’ai parlé de la nationalisation d’Hydro-Québec, c’est parce que tu serais sans doute tenté de proposer comme solution des choses comme:
Ces solutions semblent remplies de bonnes intentions, mais font face à deux types de problèmes:
Les règles du jeu déterminent le comportement des joueurs. Si on veut changer le système, il faut changer les règles. Il ne faut pas travailler DANS le système, il faut travailler SUR le système.
Bien sûr, je ne suis pas en train de prôner l’anarchie. Je ne pense pas que ce soit productif de démanteler nos institutions sans avoir quoi que ce soit de prouvé pour les remplacer. Une République démocratique libérale représente le meilleur système de gouvernance que l'être humain a testé (et de loin)!
Je crois qu’il y a moyen de sortir le scalpel pour une petite chirurgie non intrusive. De faire une ou deux minuscules incisions qui, à long terme, permettent à notre démocratie de vaincre le cancer de la corruption et d’optimiser la productivité, le bonheur et la vitalité de sa population.
Avant de te dire ce que j’en pense personnellement, prends un instant pour me faire part de ce que TU ferais dans les commentaires.
Le problème avec les programmes sociaux, c’est qu’ils ne sont PAS jugés en fonction de leur efficacité. Les subventions créent des organisations gérées par leurs employés et non par leurs clients.
Qu’est-ce qui motive un employé? Garder son emploi et avoir un bon salaire (et ce même si l’organisme n’a pas besoin de lui)!
Résultat? Le Québec subventionne des milliers de micro-organismes qui investissent tout ce qu’ils peuvent dans leur masse salariale tout en offrant le minimum de services jugés acceptable dans les rapports qu’ils envoient au gouvernement.
Les gens vont se scandaliser, mais même ceux qui travaillent pour un OBNL savent au fond d’eux que j’ai raison. Ils savent qu’ils pourraient (et devraient) en faire plus, qu’ils devraient couper dans leur masse salariale et réinvestir leur financement de façon plus efficace.
Mais comment leur en vouloir quand cette source de financement agit de façon encore plus outrageuse?
Le gouvernement Trudeau a payé plus de 54 millions de dollars pour l’application ArriveCan. Elle a donné le mandat à la firme CG Strategies, une firme de DEUX PERSONNES qui a ensuite sous-contracté le travail à des multinationales tout en conservant des commissions de 15 à 30 %.
Que dire de François Legault qui a profité des mesures d’urgence pour attribuer plus de 17 milliards sans appel d'offre?
En tout, le gouvernement Canadien est responsable de 21.7% du PIB total du pays. À ce nombre s’additionne le coût du gouvernement Québécois qui est responsable de 38.1% du PIB Québécois. Ensemble, l’État confisque et réalloue 59.8% de tous les dollars dépensés chaque année au Québec. (Ce qu'ils ne confisquent pas par le biais des taxes, ils le créer en dévaluant notre monnaie à travers leur déficit).
Près de 60% de l’économie Québécoise est géré par des fonctionnaires qui n’ont à aucun risque à porter — they don’t have skin in the game.
Et que dire de la dette? La dette fédérale est présentement à 70% de notre économie alors que notre dette provinciale représente 52% de notre PIB. Sans compter le volet municipal, le fardeau fiscal de l’administration de notre pays est d’environ 120%.
Pour régler nos problèmes sociaux, ce n’est pas en créant PLUS de programmes sociaux ou en introduisant PLUS de taxes. On l’a déjà fait! On a déjà essayé d’enrayer nos problèmes sociaux en arrosant le problème d’argent et ça n’a rien changé!
Si on veut changer la game, on doit changer les règles.
Ce que je vais proposer n’arrivera probablement jamais, mais je pense que c’est quand même important que j’en parle.
Après tous, ce texte va peut-être réussir à influencer quelques personnes qui, à leur tour en influenceront d’autres… Qui sait? L’effet papillon existe après-tout!
Un gouvernement démocratique doit être imputable à sa population. Et, pour ça, le gouvernement doit être transparent.
Je suis convaincu que, si les citoyens avaient accès aux reçus de transactions du gouvernement, des organismes publics et des politiciens, il y aurait une émeute demain matin.
La peur de l’indignation et de la colère du public forcerait les administrateurs à être honnêtes. Si n’importe qui est capable d’observer l’ensemble des transactions effectuées en temps réel et d’avoir accès au détail des factures…
On s’indigne lorsqu’on apprend que la firme McKinsey facture des dizaines de millions au gouvernement pour des services de “consultation”, mais il ne s’agit que de la pointe de l’iceberg. Imagine si on avait accès aux factures et comptes à recevoir!
Ma solution est simple: je veux permettre à la population d’auditer le gouvernement.
À mon sens, l’état et le citoyen doivent être sur un pied d’égalité. Si on veut que ce soit la population qui mène (et non une élite corrompue), l’État ne peut pas posséder de statut spécial qui le protège face à sa population. Si l’État peut te demander de sortir tes reçus de transactions, l’inverse doit aussi être vrai.
Peut-être que tu me trouves un peu intense. Si c’est le cas, j’aimerais simplement te rappeler que c’est DÉJÀ quelque chose qui est prévu par la loi. Au Canada, n’importe qui peut remplir une demande d’accès à l’information.
Le problème avec ce système, c’est qu’il est non seulement lent, mais que le gouvernement se réserve le droit de censurer et/ou simplement refuser les demandes.
Radio-Canada a fait une enquête au niveau provinciale pour déterminer le niveau de corruption de ces institutions. Selon eux, “le réflexe premier de l’administration est de rejeter une demande et la loi sert de plus en plus à retenir plutôt qu’à diffuser l’information.”
Une de leur source affirme — “on dirait que tous les moyens sont bons pour refuser l’accès à un document […] C’est fou comment la loi n’est pas respectée.”
Selon leur enquête, les administrateurs demandent fréquemment aux responsables de l’accès de trouver des façons de ne pas répondre aux demandes.
Et, lorsque les demandes sont acceptées, c’est important de souligner que les informations reçues sont souvent obfusquées, censurées et présentées de façons désordonnées.
C’est impossible de réparer un système qu’on ne peut pas diagnostiquer. C’est pourquoi, si tu me donnes 24 heures pour réformer le système, ma priorité est de rendre le système transparent. Si on réussit à faire ça, je suis convaincu que le reste va suivre!
Rendre notre système transparent peut sembler une tâche monstrueusement complexe, surtout quand il se rapproche plus à un marais opaque rempli de corruption qu'à une piscine olympique. Par contre, la solution est assez simple.
Comme on l’a vu, les différents organismes d’accès à l’information agissent non pas comme des héros de la liberté et protecteur du citoyen, mais comme ligne de défense des gouvernements FACE à leurs citoyens. (Après tout, on ne mord pas la main qui nous nourrit!)
La solution est donc de retirer ces organismes et de les remplacer par une base de données publique complètement décentralisée qui permet d’effectuer des transactions financières et d’enregistrer le détail de chaque transaction.
En entendant ça, les gens vont me dire que je suis fou, que c’est beaucoup trop compliqué et que jamais le gouvernement ne serait capable de compléter un tel projet.
On n’a qu’à se rappeler de comment ça s’est passé avec le registre des armes à feu. Le budget était de 2 millions, ça a fini par coûter 2 milliards!
C’est pourquoi je ne propose pas d’inventer une nouvelle plateforme, mais simplement d’utiliser celle qui existe déjà et est faite spécialement pour cet usage: Bitcoin.
Je sais… En prononçant ce mot, je perds probablement 50% des lecteurs.
“C’est utilisé par les criminels, ça pollue la planète, c’est trop spéculatif, bla bla bla…”
Si tu veux en apprendre plus sur le fonctionnement du blockchain en tant que technologie (et non en tant que véhicule d’investissement), je te recommande de faire un tour sur ma formation Bitcoin. Je déconstruis chaque argument typiquement employé par les Pierre Bruneau de ce monde et j’explique où ils se trompent dans leur raisonnement. Les gens l’ont adoré (fais juste regarder les témoignages) et les débutants autant que les connaisseurs y ont trouvé leur compte.
Anywayyy!
Tu as beau penser ce que tu veux, voici le TL;DR qui fait de Bitcoin la technologie de choix pour nous permettre d’illuminer les recoins les plus sombres et corrompus de l’état:
“Mais la volatilité”
La volatilité de Bitcoin n’est pas importante. Je ne parle pas d’utiliser Bitcoin en tant que réserve, mais en tant que base de données.
On pourrait simplement mandater les banques pour créer un système où les Bitcoins sont achetés lors de l’envoi et vendus au moment de la réception. Bitcoin ferait ce que Bitcoin fait: être un registre public décentralisé.
D’ailleurs, c’est déjà ce que Strike et Chivo offrent comme service au El Salvador! (Je reviens justement de voyage là-bas et ça fonctionne très bien.)
C’est là que les gens qui connaissent un peu Bitcoin vont me dire: “Oui, mais Olivier, en quoi est-ce que ça permettrait au public de savoir qui a dépensé combien et pourquoi?” Et c’est ici que j’arrive avec la magie des inscriptions… (Bitcoin Ordinals)
Vois-tu, on peut inclure jusqu’à 4MB de données par bloc. Sur Bitcoin, il y a un bloc par 10 minutes, ce qui représente 576 MB par jour.
Normalement, les dégénérés de la crypto utilisent cet espace pour y inscrire des NFT, ces images inutiles qui se vendent pour des milliers de dollars.
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Un autre usage beaucoup plus productif serait d’utiliser cet espace pour faire 2 choses:
Chaque organisme public ou privé qui doit envoyer ou recevoir des fonds publics pourrait simplement s’identifier sur le blockchain en créant une inscription qui contient le numéro d’entreprise ou d’organisme. Pour garder ça simple, les banques pourraient être mandatées pour associer une adresse Bitcoin par compte bancaire et le faire automatiquement pour les gens.
De la même façon, on pourrait inscrire les données de transaction dans un format standardisé où c’est facile de voir chaque élément d’une transaction. 4MB devrait suffire pour décrire au moins 5000 transactions. Puisqu’il y a un bloc aux 10 minutes, ça donne une capacité de 720,000 factures hébergées par jour (262 millions par année).
Bien sûr, il y a un coût d’associé à tout ça. Puisque l’espace de chaque bloc coûte environ 28 288$ (à 20 sats/bit), ça coûterait environ 5.65$ par transaction pour héberger la facture. Je ne sais pas pour toi, mais moi je trouve que c'est un montant TRÈS raisonnable pour redonner la transparence à l’ensemble de nos finances publiques!
Il faut aussi réaliser qu’il s’agit d’un frais unique. Tant que Bitcoin existe, les données de transactions seront hébergés et accessible à tous.
La commission Charbonneau (une commission d'enquête sur la corruption dans le secteur de la construction) a coûté 44.8 Millions à la fonction publique — assez pour payer l’hébergement de 7.9 millions d’inscriptions Bitcoin.
Il faut voir ça un peu comme un frais comptable qui a l’heureuse conséquence de radicalement simplifier la comptabilité de l’état. Avec ce genre de système, les états financiers pourraient non seulement être complètement automatisés, mais surtout mis à jour en temps réel.
Ce système donnerait la transparence nécessaire pour que les journalistes, citoyens et corporations inspectent les finances publiques et imposent une dose d’imputabilité bien méritée à l’État.
Après m’être emparé du pouvoir absolu, voici comment j’imposerais ce système.
Je commencerais par mobiliser l’état en annonçant 3 décrets:
Et, puisqu’il pourrait être tentant d’imposer cette structure à tous, j’amenderais la constitution pour y inclure un droit à l’encryption et à l’obfuscation des transactions financières pour les citoyens, un droit qui est suspendu durant l’exécution d’un rôle dans la fonction publique.
Après avoir fait tout ça, je ferais comme Lucius Cornelius Sulla: je redonnerais le pouvoir au peuple et j’irais passer le reste de mes jours dans un chalet sur le bord de l’eau.
Je suis conscient qu’il s’agit d’un article assez costaud… plus de 4000 mots!
J’aurais pu aller droit au but et simplement lister mes décrets, ça aurait été 10 fois moins long! Par contre, je pense que la valeur de ce texte se trouve dans la réflexion qui l’a inspiré.
Mon objectif était non seulement de mettre en évidence les coûts inattendus de la gouvernance, mais également d’offrir une vision un peu différente de Bitcoin. Certains voient ça comme un moyen de spéculer, d’autres d’épargner. Moi? Je vois ça comme une technologie fondamentalement démocratique qui déstabilise la balance du pouvoir en faveur du citoyen.
J’espère que malgré la longueur, tu juges que cette lecture aura été un bon investissement de ton temps.
Dis-toi que ça fait plusieurs mois que ça me DÉMANGE d’écrire ce texte. Pourquoi je ne l’ai pas écrit avant? Chaque fois que je me retrouve assis face à mon document texte, un phénomène étrange se produit… Je fige. Mes pensées deviennent soudainement confuses et j’ai de la difficulté à construire mes phrases.
J’imagine que ces symptômes représentent une expression du malaise que j’éprouve face à la construction de ce genre de critique. Comme j’ai dit, c’est facile de critiquer: tout le monde le fait. Peu importe sur quoi tu chiales, c’est facile de trouver des gens pour t’appuyer!
Là où ça se complique, c’est quand vient le temps de proposer des solutions… Quand tu fais ça, tu ouvres une petite fenêtre qui permet aux autres de voir dans ta tête, tu exposes ton niveau de compréhension face à notre système politique et économique.
Si ta solution est conne, tu vas te le faire traiter de con.
Bref, je termine le tout en te renvoyant la balle. Laisse-moi un commentaire et dis-moi ce que tu en penses. Tu es d’accord, tu ne l’es pas? Pourquoi?
Et, bien sûr, j’aimerais que tu essaies de répondre toi-même à la question. Si je te donne le pouvoir absolu pendant une journée, tu fais quoi? Quels sont les problèmes que tu attaques? Quelles seraient tes solutions? Je suis sincèrement curieux de te lire et j’espère que ça va provoquer des conversations intéressantes sur le forum!
Finalement, si l’idée d’utiliser Bitcoin t’intrigue et si tu veux en apprendre plus sur le fonctionnement de cette technologie, je te recommande fortement d’aller jeter un coup d’œil à ma formation sur Bitcoin.