Tu ouvres les yeux avec difficulté, la réalité t’appelle. On dirait bien que tu t’es endormi sur ta chaise de plage. Fuck, tu vas avoir un coup de soleil!
Tu enfonces les orteils dans le sable chaud, le vent te caresse le visage et apporte avec lui l'agréable odeur typique de l’océan.
En tournant la tête, tu te rends compte que tu n’es pas seul. Deux personnes sont assises à tes côtés.
À ta gauche, un visage familier. Tu le reconnais instantanément: c’est toi, 10 ans plus jeune.
Tu te regardes te regarder, c’est trop bizarre! Vous partez à rire. “Ben voyons!”
Vous jasez pendant quelques instants. Il te pose toutes sortes de questions: as-tu trouvé l’amour, fais-tu de l’argent, as-tu voyagé?
Tes réponses provoquent une évidente joie ou déception. Ce serait facile d’embellir les choses, mais tu t’efforces d’être sincère. À quoi bon se mentir!
La cadence de ses questions ralentit, c’est à ton tour. Tu fais un effort pour te souvenir de qui tu étais il y a 10 ans… Qui étaient tes amis, où habitais-tu, quelle voiture conduisais-tu?
Cette conversation te remplit de nostalgie. Tu te revois: naïf, rempli d’illusions et ignorant des épreuves à venir.
C’est drôle comment certaines choses qui étaient si importantes ont été, avec un peu de recul, complètement inutiles!
Un cours à l’école qui ne t’a jamais servi. Un patron qui a fini par te congédier. Une relation qui t’a amputé le coeur. Tu verses une larme...
“Ça va?”
Tu prends un grand respir. Tu ne serais pas “toi” sans ces expériences. Mais justement…
“Inquiète-toi pas, ça va aller!”
Tu te retournes, la personne à ta droite a répondu pour toi.
“Et... Tu es?”
“Moi? Je suis toi… Dans 10 ans!”
Ça y est, on est dans la Twilight Zone! Le temps aura manifestement fait sa marque. Mais, si on t’enlève 10 kilos et que tu renouvelles ta garde-robe, le futur n’est pas si mal.
C’est à ton tour, tu meurs d’envie de connaître ton futur. Contrairement à toi, ton aîné manque de patience. À peine as-tu terminé ta question qu’il te coupe:
“Le moment parfait ne va jamais venir...”
Okay… Tu es définitivement plus direct. “Pourquoi tu dis ça?”
“Tu sais de quoi je parle! Ton rêve... ton GROS rêve. Celui qui te fait dire “un jour”. Celui qui est si ambitieux que tu n’oses même pas le planifier. Fais-en ton deuil.”
Ouch! Un des côtés négatifs de discuter avec toi-même: tu peux prétendre autant que tu veux, mais tu ne peux pas te cacher.
“Calme-toi les nerfs!”
Insulté, tu sens le besoin de te justifier. Tu dois finir tes études, économiser de l’argent, trouver le bon partenaire...
Il prend une courte pause, le regard pensif. “Écoute, je suis exactement comme toi. Seulement, j’ai moins d’énergie, moins de motivation, moins de mémoire. Je suis toi, en moins bon. Est-ce que tu veux vraiment me déléguer ton avenir?”
Tu réfléchis tout haut: “Je comprends pas… Je suis censé faire quoi!? Ignorer mes problèmes?”
Il baisse la tête. “Ça sert à rien anyway.” Il te lance un regard: “Tu ne vas jamais comprendre. Je le sais, je suis toi!”
Tu soutiens son regard, le coeur serré, envahi d’un lourd frisson de jugement.
Tu sais de quoi il parle, mais il a tort. Tu comprends!
Mais ça, il le sait. Après tout, il est toi! Même si ça ne fait aucun sens, il doit bien avoir raison!
Qu’est-ce qu’il te manque?
Tu te grattes la tête et t’efforces en vain de trouver en quoi tu pourrais faire les choses autrement. Tu as l’impression d’essayer d’imaginer une couleur que tu n’as jamais vue. Tu sais que c’est possible. Après tout, on ne perçoit qu’une petite partie du spectre lumineux. Mais cette possibilité est hors de ta portée. Elle te nargue, juste à la limite de tes capacités!
Bâtard, c’est pas ce que tu avais en tête quand tu t’es réveillé sur la plage!
“J’ai besoin d’être seul.” Sans attendre de réponse, tu te lèves, prends tes flip-flops et commences à marcher le long de la rive.
Tu l’entends crier derrière toi: “Mets-toi à ma place!”
Environ une heure passe, le soleil est sur le point de se coucher. Tu devrais rentrer, mais décide plutôt de contempler la scène quelques instants. Ton regard s’arrête sur un rocher et tu t’installes: un pied dans le sable, l’autre caressé gentiment par le va-et-vient rythmique des vagues.
Réfléchis…
Un bruit de pas t’extirpe de ta méditation. La personne s’installe impoliment dans ta bulle et te dit d’un ton bienveillant: “Mets-toi à ma place.”
Pas encore lui… Tu n’ouvres même pas les yeux pour le regarder. “Qu’est-ce que tu veux?”
“Je ne veux rien, j’ai déjà tout. La question est: toi, qu’est-ce que tu veux?”
Non mais ça va faire Socrate! “Tu sais ce que je veux. T’es moi criss!”
“Tu veux une maison, une famille. Voir le monde, changer le monde… T’accomplir et trouver la limite — TA limite. T’amuser, jouer, rire! Tu veux être libre de faire tout ça.”
“Ouain… Où tu veux en venir?”
“Tu n’es pas libre.”
Énervé par sa fausse profondeur, tu essaies de te concentrer sur le bruit rassurant des vagues s’échouant sur la plage. “De quoi tu parles? Je suis libre de faire ce que je veux.”
Tu étais bien, c’est quoi son problème!? Ce n’est pas parce qu’il est malheureux qu’il doit te faire chier avec ça! Les yeux toujours bien fermés, tu t’efforces de t’agripper au moment présent. Après tout, c’est manifestement plus plaisant que le futur!
“Être libre de tout faire revient à être libre de ne rien faire. Ta procrastination t’emprisonne dans une cage d’indécision.
Pour en sortir, tu dois choisir. Comme tu dis, tu es “libre”. Restes-y si tu veux, mais c’est un choix. Si tu veux être libre, il n’y a pas d’autres issues.”
Un vent chaud te chatouille timidement le ventre. Tu es bien. Ici, maintenant. Pourquoi voudrais-tu autre chose?
“Ta métaphore marche pas! Si je fais un choix, ça revient juste à échanger ma soi-disant cage pour une autre.”
Curieux de voir sa réaction, tu laisses enfin la lumière faire son chemin entre tes paupières. Surpris, tu constates avoir fait erreur sur la personne.
C’est toi en plus vieux, mais différent. Le bedon a fait place au genre de silhouette athlétique qu’on ne s’attend pas à voir sur une personne de cet âge.
Damn, j’aurais l’air de ça si j’allais au gym?
Un sourire se dessine sur son visage. “Tu as tout compris! La seule liberté qui existe est celle de choisir sa cage.”
Voyons donc, c’est n’importe quoi. “T’es qui au juste?”
“Tu es moi.”
Il détecte ton mécontentement, s'assoit à tes côtés et prend un instant pour apprécier la scène. Le soleil se cache timidement derrière l’horizon turquoise illuminé d’un pourpre surréel.
“Quand on te pose la question clichée “qui vas-tu être dans dix ans”, c’est à moi que tu penses. Toi, sans contraintes.”
Ouain, tu es peut-être un brin optimiste. “Ah… Tu n’existes pas dans le fond!”
“Oui… et non. Je n’existe pas dans le futur, mais bien dans le présent. Je suis avec toi chaque jour, mais tu ne me vois pas. Si je te dis de te mettre à ma place, ce n’est pas parce que je veux ton empathie. Je veux la chance de te montrer qui je suis, qui TU es.”
Il pause pendant un instant, fait un sourire en coin et lâche candidement: “Je veux que tu te tasses de mon chemin et que tu me donnes les rennes.”
Enfin, un peu d’honnêteté!
“Pourquoi je ferais ça? Tu veux faire quoi exactement?”
“Je veux être libre.”
Tu hausses le sourcil. “Et moi, qu’est-ce qui va m’arriver?”
“Au début, rien. Tu pourras reprendre le contrôle quand tu veux. Petit à petit, ton image va s’estomper pour finalement disparaître dans le passé.”
“Je vais mourir?!”
“Haha! Ne t’inquiète pas. Tu vas continuer d’exister, je vais te ramener dans le présent chaque fois que je vais penser à toi.”
Pfft… Un souvenir. Qu’est-ce que ça vaut! Insulté, tu détournes le regard.
Il continue: “Tu sais... Tu as déjà été dans ma situation. Pour exister, tu as dû prendre la place de quelqu’un. Tu l’as même rencontré plus tôt sur la plage.”
Le soleil s'engouffre dans l’océan maintenant imperceptible sous la pénombre.
Tu pèses méticuleusement tes options. Qu’est-ce que ça signifie exactement? À quoi ta vie ressemblerait?
“Quelle tristesse… La vue était magnifique.” Il se retourne pour te faire face.
Tu l’ignores et continues de fixer droit devant. “Ouain… J’aurais aimé ça en profiter.”
Il lâche un petit rire sec. “Je sais, moi aussi! Mais tu as préféré te torturer en conjurant ma présence.”
Elle est bonne celle-là! “Parce que c’est de ma faute si tu es venu me déranger!?”
“Oui.” Il ajoute à la blague: “C’est ton super pouvoir!”
Conjurer des personnages imaginaires… pas exactement aussi cool qu’un avenger!
“Ne fais pas cette face-là!” dit-il en te donnant une tape sur l’épaule “L’imagination est le plus grand des pouvoirs! Ta cage... si tu veux qu’elle soit bien, tu vas en avoir besoin.”
“Comment je fais anyway… pour te laisser la place?”
“Tu sais, c’est toi qui m’as créé. Si tu t’aimes, tu dois me faire confiance et prendre une décision.” Il prend une pause et poursuit d’une voix amicale: “Demain soir, j’aimerais vraiment apprécier le coucher de soleil. Je peux?”
Tu te retournes pour lui répondre, mais il n’est plus là. Tu te lèves et regardes aux alentours. Tu es seul.
La noirceur t’enveloppe de plus en plus. Tu te sens disparaître doucement dans la nuit. La dernière chose qu’on peut déceler est ton sourire satisfait.
“Oui.”
Cher lecteur!
J’espère que tu as apprécié cet article qui m’a sorti assez loin de ma zone de confort merci.
Depuis un moment, je m’intéresse à ce qui fait la distinction entre un entrepreneur et un wantrepreneur.
Bien qu’il y ait mille et une raisons qui justifient le manque d’action d’un individu, je suis convaincu que le facteur le plus important est le suivant: on doit apprendre à se tasser de son propre chemin et se faire confiance.
Une destination peut te sembler inatteignable alors que, dans les faits, il ne suffit que de trouver le bon sentier pour s’y rendre.
L’univers des possibles n’est pas absolu, mais relatif.
Ton imagination est la première grande barrière qui tranche entre le possible et l’impossible.
Tout individu est né avec la capacité de rêver, donc tout individu possède en lui le germe de l’entrepreneuriat. Si tu veux qu’il se développe, tu dois t’en occuper, l’écouter, l’arroser d’informations et lui offrir ta confiance.
Tu veux lancer une entreprise, mais tu ne sais pas comment faire?
Pour avoir la capacité de le faire, tu dois d’abord croire que tu es capable d’apprendre comment faire. Tu dois faire confiance à tes idées et suivre ta curiosité tel un compas qui te guide à travers les sentiers.
Avant longtemps, tu vas atteindre des endroits qui te semblent aujourd’hui complètement hors d’atteinte. Ta vie va se transformer en terrain de jeu que tu t’amuseras à explorer en repoussant les limites de ce qui t’est possible.
J’ai également voulu remettre les pendules à l’heure: être libre ne veut pas dire “être libre de souffrances”, mais plutôt “être libre de choisir sa souffrance”.
Peu importe à quel point ton pot est bon, tu dois faire face à la réalité: tu vas mourir. Et, si tu veux garder la mort dans le futur, tu dois sacrifier aujourd’hui.
La notion de sacrifice est liée de sang à l’entrepreneuriat. Si tu ne me crois pas, tu n’as qu’à demander à n’importe quel entrepreneur de te parler des sacrifices qu’il fait quotidiennement.
Ces sacrifices se manifestent dans le monde sous forme de décisions.
C’est pourquoi on ne devient pas entrepreneur. Ce n’est pas un processus graduel. Tu l’es — ou tu ne l’es pas.
Ce qui fait la distinction entre les deux, c’est une décision (et l’action qui l’accompagne).
Pas demain, pas dans une semaine, pas quand tu auras plus de temps ou d’argent, mais maintenant.
Un autre point que j’ai tenté d’apporter est le suivant: on pense qu’on était naïf dans le passé, mais qu’on est parfait dans le futur.
Je veux aussi mettre de l’avant l’idée que tu n’es pas un individu, mais une communauté d’individus séparés par le temps. Chacun de tes choix représente une négociation avec ta communauté future.
On est également aveugle face à nos limitations. C’est pourquoi l’exercice d’humaniser notre futur soi pour lui demander conseil est si puissant.
Ça nous force non seulement à réfléchir aux conséquences positives et négatives de nos actions à travers le temps, mais ça nous fait prendre conscience que ces actions s’accumulent. Ce qui peut sembler insignifiant aujourd’hui peut se transformer en miracle ou en catastrophe dans 10 ans.
Bref, j’espère que ça t’a inspiré un brin et que tu as apprécié mon essai.
Je te laisse avec ça: si tu es prêt à croire en toi, te faire confiance et à agir, je veux te lancer un défi et t’offrir l’opportunité de te prouver à toi-même que tu as ce qu’il faut pour être entrepreneur.
À partir de lundi prochain, on va t’envoyer une leçon quotidienne par courriel, 5 jour/semaine pendant 6 semaines.
Chaque leçon va présenter une étape cruciale du lancement d’une entreprise: de trouver ton idée jusqu’à ta première vente.
Elles seront accompagnées d’une mission qui, si tu la complètes avec sérieux, te garantit le passage de wantrepreneur à entrepreneur.
Normalement, c’est un produit que je vends…
Ceci étant dit, je fais une exception.
Si tu m’écoutes et que tu passes à l’action aujourd’hui, je suis prêt à prendre ton inscription gratuitement.
Mais tu dois le faire maintenant. Demain, je remets le prix initial.
Si tu es prêt, clique ici et inscris-toi pour relever le défi.
Tu PEUX devenir entrepreneur. Je crois en toi. À ton tour maintenant d’y croire!