LES BUNKERS

#62 – Profiter de l’intelligence artificielle grâce à la subvention PCAN?

Podcast

Ressources mentionnés dans ce podcast:

Je sais… ça fait déjà 1 an depuis mon dernier épisode! 😱

Je n’avais pas prévu en faire d’autres, mais l’opportunité était trop belle pour m’en passer.

Connaissez-vous la subvention PCAN?

Perso, je n’avais aucune idée de ce que c’était! C’est en jasant avec David Grégoire que j’ai découvert ça! Il m’a dit qu’il a engagé David Proulx pour l’aider avec l’implémentation de l’intelligence artificielle dans son entreprise et que le gouvernement lui remboursait 90% des honoraires. 😳 Non seulement ça, mais ça lui donne aussi droit à un prêt de 100 000$ sans intérêt pour l’aider à moderniser son entreprise.

En entendant ça, je n’ai pas pu m’empêcher de contacter David #2! Je le connais bien puisque c’est avec lui que j’ai enregistré l’épisode #23 de Scotch et Domination Mondiale.

Dans le temps, il travaillait sur le projet social.mom, un réseau social pour mamans!

Bref, on s’est planifié une petite journée de “catch up” et on en a profité pour tester mon nouveau studio de Sherbrooke et enregistrer un podcast!

Dans notre conversation, on parle de plusieurs choses! Puisque je sais que ça risque fortement d’intéresser les entrepreneurs sur La Tranchée, j’ai commencé par lui demander d’expliquer comment fonctionne la subvention.

Après, notre conversation dérape un peu et on jasé des opportunités & risques dans le domaine de l’intelligence artificielle.

C’est assez clair en écoutant notre conversation qu’on est 2 geeks absolument passionnés! Si l’Intelligence Artificielle t’intéresse, je pense que tu vas particulièrement apprécier la fin de l’entrevue. David explique ses craintes face à ces technologies et je lui explique pourquoi je pense tout le contraire de lui!

N’hésitez pas à te joindre à la conversation en participant dans la section commentaires ci-dessous!

Transcription

Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de Scotch, marketing et domination mondiale. Ça fait un certain temps que j'ai pas fait de podcast, je m'excuse pour cette longue absence. Écoutez, je suis occupé, j'ai des studios vidéo maintenant, ça a de l'air, et puis j'ai fait ces studios-là pour que ce soit plus simple et rapide de faire mes podcasts finalement. Je passe tellement de temps à faire les studios que je prends pas le temps de faire les podcasts pour faire pour lesquels j'ai fait des studios de temps, ça fait que c'est ça qui arrive quand on a trop d'idées qu'on est entrepreneur. Aujourd'hui j'ai une entrevue avec David Proulx qui est l'entrepreneur derrière l'entreprise Social.mum, avec qui on a parlé de ce projet-là dans notre dernier podcast. C'était l'épisode numéro 23 en 2018, ça fait maintenant 5 ans, il y a plein de choses qui sont passées depuis, la pandémie entre autres, qui a eu un impact au niveau de ton modèle d'affaires, de comment est-ce que les choses se sont déroulées pour ton entreprise, et maintenant on a... Tu es en train de te lancer dans un nouveau projet à propos de l'intelligence artificielle et on le sait, c'est un sujet qui est en feu en ce moment, le AI. Tout le monde parle de l'AI, plein de tech startups qui commencent en AI, la plupart des gens ne savent pas qu'est-ce que ça veut dire le AI, pourquoi est-ce que c'est cool, qu'est-ce que ça permet de mieux faire, pourquoi est-ce que tout d'un coup, le AI est rendu intéressant à intégrer dans son entreprise, fait qu'on va pouvoir en parler. Et pour ceux qui sont curieux, pour ceux qui veulent en avoir pour leur argent quand ils écoutent un podcast, j'aime ça avoir un bon ROI sur un podcast, parce que personnellement... Il faut que ça vale chaque minute. Exact! Bon, il y a une subvention canadienne qu'on va discuter dans cet épisode-là, qui pourrait vous permettre d'aller chercher quand même pas mal d'argent pour pas grand-chose, et de profiter justement de ces nouvelles opportunités-là, donc on va en parler plus tard dans le podcast. Mais avant, merci beaucoup d'être déplacé. On va en parler plus tard, mais tôt, comme ça on va pas être... Parce que d'après moi, on va jaser pas mal, donc on va s'assurer de couvrir le sujet tôt, pour qu'il soit pas obligé de les garder comme un bonbon jusqu'à la fin. Exact, c'est ça. Mais on va être intéressants jusqu'à la fin, ça c'est sûr. Parce que toi oui, moi j'espère. D'habitude t'es pas pire, d'habitude t'es pas pire. C'est ça, fait que merci beaucoup de t'être déplacé, d'être venu sur le podcast, toujours un plaisir de te parler. Puis c'est pour ça d'ailleurs que, tu sais, ça fait longtemps que je n'ai pas fait de podcast, j'en fais avec toi, parce que j'aime ça parler avec toi. Puis c'est ça qui est le fun avec les podcasts, c'est qu'on a pas souvent l'opportunité, quand on a des business, on est occupé, on a pas juste ça à faire, s'appeler puis jaser de nos vies. Le podcast ça nous donne une belle excuse en fait, d'avoir des conversations profondes, intéressantes, qui vont dans des sujets qu'on n'aborde pas nécessairement non plus quand on fait juste jaser pour jaser. Ouais, c'est ça. Ouais, bien tu sais c'est que les Zoom meetings, on a toujours une heure de fin, parce qu'après ça, on a un autre Zoom meeting qui commence tout de suite après, donc tu sais, de faire un podcast comme ça, je suis content qu'on prenne ce temps-là, ça fait longtemps qu'on n'a pas eu une vraie, vraie longue conversation, toi et moi. On s'est parlé à plusieurs reprises, tu sais, quelques minutes, ci et là, mais de prendre le temps aujourd'hui, je suis super content. Donc pour répondre à ta question, qu'est-ce qui s'est passé depuis l'épisode 23? Outre le fait qu'un enfant s'est ajouté dans ma vie, on a eu notre troisième caleb, sur «Shoulder of Mom», ça a été une montagne russe. Donc quand c'était vu, c'était comme au début de l'entreprise, puis tu sais, moi j'avais pris le modèle sans-franciscain, c'est-à-dire pas de vente, de la croissance, puis de lever de ronde en ronde, tu sais. Donc notre première ronde était à 3,5, notre deuxième ronde était à 8, puis juste avant la pandémie, on avait une valo de 15 millions US. Fait que j'étais super content, tout était cool, puis j'étais supposé de faire une levée de financement la troisième semaine de mars 2020. Donc la semaine avant, le plan de match familial, c'était la semaine d'avant, on était toute la famille à Punta Cana, je prenais ça au lac, je me refaisais des forces, puis après ça j'allais faire un roadshow à San Francisco, puis pour lever la prochaine ronde. Puis pendant que j'étais à Punta Cana, à tous les jours, je recevais des annulations de rencontres parce que les bureaux fermaient. Puis ça a vraiment été un bordel absolu. Puis tu sais sur «Shoulder of Mom», depuis qu'on s'est vu, je pense qu'on s'est vu, j'avais genre comme 10 000 downloads peut-être, je sais pas exactement, j'étais où dans notre «Growth Path», mais on revenait de notre tournée canadienne avec le «One Bag o'Rose» qu'on avait fait d'Halifax à Vancouver. Puis aujourd'hui, on est à 600 000 téléchargements. Donc on a eu vraiment une super belle croissance. Mais la COVID nous a massacrés. Les gens sont surpris de ça, «Ah mais non, c'est un nab, c'est de la tech, la tech pendant la pandémie, le monde était pogné chez eux, ils avaient juste ça à faire.» Pas tout à fait parce que nous, ce qu'on avait fait, toute l'éthos derrière «Social.Mom», c'était de hacker la culture des médias sociaux pour emmener les mamans à se rencontrer dans la vraie vie. Parce que tu peux vraiment briser la solitude quand les gens se voient dans la vraie vie. On a besoin de ce contact humain, regarde-là, regarde-là, t'es là. C'est 100 fois meilleur que si on se faisait un Zoom. Ouais, donc notre but c'est ça, d'emmener les mamans ensemble. Puis la mécanique de l'app, c'est qu'il y avait plein de mamans gênées qui osaient pas dire qui veut venir prendre un café. Fait que quand une maman le faisait, puis qu'elle rencontrait son ami, puis qu'elle se prenait en selfie pour dire «Hey, voici mon ami que je me suis fait de Social.Mom, il est super cool, blablabla», ça donnait le courage aux autres de publier la même chose. Puis là, ça faisait un effet boule de neige, puis là, ça grandissait, grandissait, grandissait, grandissait. Mais si on enlève l'opportunité que les gens se rencontrent dans la vraie vie, bien Social.Mom devient rien de moins qu'une version cheap de Facebook. Puis avec la pandémie, c'est ça qui est arrivé. Donc ça a «fucké» notre croissance totalement. Puis là, à ce moment-là, si ta croissance allait plus belle, bien là, tes levées de capitaux sont plus belles. Puis avec la chute en bourse qu'il y avait en même temps, tout a été compliqué. C'est encore en vie, on a restructuré, mais j'ai dit à mon épouse que moi, je voulais faire autre chose. Donc ça roule encore, puis ça, on a fait, depuis qu'on s'est vus, écoute, pense-y. On a des milliers de témoignages de mamans qui nous ont écrit pour dire qu'on les a aidés avec leur dépression postpartum. On a 13 suicides qu'on sait qui n'ont pas eu lieu grâce au support que les mamans ont reçu dans l'application. Ça, c'est au minimum 13 enfants qui se font embrasser sur le front à toutes les soirs grâce à du code. Pense-y, là. On a fait du code qui a sauvé des vies. C'est malade, là. Mais ça, ça ne vaudra pas un milliard. Donc à ce moment-là, c'est ça. Mon épouse a continué de l'opérer pour aider les mamans, faire du bien aux mamans. Puis moi, quand j'ai pris ma pause avec elle, pas ma pause de couple, je suis toujours avec elle. Je veux dire, Audrey, ça part, je pars avec, là. Mais la pause dans Social.Mom, j'ai développé un intérêt pour l'intelligence artificielle juste avant que ça devienne le buzz absolu, là. Tu sais, quelques mois avant que ça devienne le buzz absolu que c'est maintenant. Puis la beauté, c'est que ça m'a donné du temps. Parce qu'il y a plein de chefs d'entreprise qui s'intéressent à l'AI, mais ils n'ont pas le temps de mettre tout le temps qu'il faut pour savoir qu'est-ce qui est du bon stock de ce qui est de la bullshit, tu sais. C'est pas juste une question de temps. Je pense que c'est aussi une question de compétences préexistantes qui sont nécessaires à comprendre comment est-ce que l'AI fonctionne. Puis de faire la différence entre, OK, ça, c'est une technologie qui est révolutionnaire, puis ah, ça, c'est juste du buzz à cause qu'il se baze. C'est juste une copie boboche de l'autre truc qui est meilleur. Et tu sais, c'est juste comme quand l'AI est sortie, moi, je me suis mis à faire des articles de blog à propos justement de comment est-ce que ça fonctionne. C'est quoi, tu sais, les... Comment est-ce qu'ils sont capables de faire qu'est-ce qu'ils font? Parce que sur la surface, ça a l'air de la magie. Quand on s'était appelés la première fois, justement, on avait dit, on s'était discutés, on avait dit, on se rappelle où est-ce qu'on était quand on a vu Chat J'ai prêté sortir pour la première fois. Moi, je m'en rappelle très bien. Je suis en train de faire le studio de Sherbrooke. J'étais dans mon petit Airbnb de Chippo à côté, dans l'espèce de vieux fauteuil de grand-mère genre que le monde met dans leur Airbnb parce qu'ils veulent pas chez eux. Puis là, j'étais comme en train de regarder ça. Puis il était rendu genre 11h30 du soir. Puis j'avais plein d'émotions. En devant de moi, j'étais comme, oh my god, qu'est-ce qui est en train de se passer? Parce que là, tu penses à tout, tout comme... Non, le monde change. Moi, j'ai tout de suite pensé à tous les employés du Service Canada qui peuvent être remplacés par un robot chat. Il y a beaucoup d'employés du Service Canada qui peuvent être remplacés sans avoir besoin d'un chat. C'est pas moi qui l'ai dit. De façon très ironique, les gens qui sont dans la fonction publique, c'est probablement... Tous ceux qui sont payés par le gouvernement ont une protection face au danger du AI. Ceux qui n'ont pas de protection, c'est les entrepreneurs. Parce que les gens qui sont dans la fonction publique, eux, ils ont des syndicats. Ils vont pas perdre leur job. Ils vont être payés à rien faire s'il faut. Mais ils vont garder leur job. Eux, ils sont pas... Il y a quand même une grosse partie, une grosse classe de notre société qui est protégée à... On peut arriver à entendre si c'est une bonne chose, une mauvaise chose. Bon, je pense certaines choses. Je vais pas pousser mes... Moi, je pense que personne n'est menacé par l'AI. Puis... Tu sais, on pourra parler philosophiquement tantôt si tu veux, mais moi, je vois vraiment... C'est que tout le monde maintenant a l'équivalent de 200 adjoints ou adjointes prêts à répondre à n'importe quelle question en n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. L'adjoint se sent définitivement menacé. Non, parce que l'adjoint, si c'est le tour s'en servir, il est capable d'avoir le power hallucinant puis d'être un super... Regarde, je vais te dire de quoi. L'AI va pas prendre la job de l'adjoint. L'adjoint qui utilise l'AI va prendre la job de l'adjoint. Ouais, définitivement. Tu sais, dans le sens où on a commencé à rentrer des robots dans les industries. Je veux dire, au début, tu avais une grosse masse salariale de gens qui travaillaient dans les shops. Sauf que là, on s'est mis à automatiser cette main d'oeuvre-là qui était de la main d'oeuvre non qualifiée. Puis maintenant, ces gens-là, ils ont... Tu sais, il faut qu'ils fassent d'autres choses. Oui, il y en a certains qui vont aller faire la maintenance, qui vont aller faire l'installation, qui vont aller faire l'entretien, qui vont aller faire la recherche et développement. Puis ça, c'est les meilleurs jobs. Puis moi, je suis à 100% d'accord avec ça. Que les gens qui travaillaient à faire des jobs répétitifs sur des lignes de production, que n'importe quel singe est capable de faire, probablement qu'ils étaient capables de faire quelque chose de mieux avec leur temps, de quoi de plus productif, de mieux pour leur éveillement spirituel, avec leur famille, avec leur ami, avec leur communauté. Probablement qu'ils avaient des opportunités qui étaient en train un peu de squander leur temps puis leur vie à faire cette maudite job-là. Puis l'automation permet maintenant à du monde comme toi puis moi de profiter de l'abondance dans une société sans qu'on ait besoin d'avoir 60% des hommes qui travaillent dans les shops, which is great. Sauf que la personne qui a 60 ans, qui vient de se faire mettre dehors de sa shop, elle a le moins de mobilité, elle ne peut pas se revirer de bord. Mais la différence, c'est que toutes les technologies qu'il y a eu par le passé, que ce soit l'électrification ou que ce soit la robotisation, ça l'a toujours affecté les cols bleus. Là, c'est une technologie qui affecte les cols blancs. Définitivement. Et là, c'est là que les cols blancs capotent parce qu'ils ont toujours dit, bien, ils avaient juste à les éduquer ces gens-là. Learn to code. Puis là, maintenant, c'est eux qui sont là. Mais la beauté, c'est que ces gens-là sont supposés d'avoir les ressources intellectuelles pour s'adapter et retrouver un endroit où ils vont être, où ils vont apporter de la valeur à la société. Mais écoute, cette file au long, on pourra en parler super longtemps, mais pour revenir sur les cinq ans et qu'on rentre dans le vif du sujet, parce que tu as dit à ton auditoire qu'il y avait une subvention, donc là, ils sont là, comme peux-tu me donner la subvention? Pendant que je faisais toute ma recherche et que tout popait en même temps, j'ai commencé à contacter des gens de mon réseau. Tu sais, j'ai eu une agence marketing pendant longtemps que j'ai vendue avant Social.me. Donc, j'ai quand même un bon réseau. Puis, tu sais, ma mère pense que je t'ai intéressé, ma frère pense que je suis intelligent, puis il y a d'autres personnes aussi qui s'entendent pour dire que je suis pas si pire. Donc, j'ai fait, dans mon réseau, je disais, « Hey, si vous avez envie d'explorer l'AI, faites-moi signe, je vais peut-être me partir quelque chose. » Puis, un m'a essayé, un autre m'a essayé, puis là, je me suis mis à faire bouclier du travail. Puis, c'est là que j'ai décidé de partir une firme de consultation qui s'appelle Goodmove AI. Puis, dans le fond, c'est d'emmener un approche pratico-pratique, archi-pragmatique, terrain, pas de la philosophie, mais de comment tu fais pour utiliser la tech pour diminuer les coûts reliés aux activités à valeur non ajoutées, puis leverager la créativité des humains. Et là, ça a l'air de plein de beaux buzzwords marketing, préparés d'avance. En fait, ils sont préparés d'avance, c'est Chagipiti qui les a écrits à ma place. C'est même pas une blague. Donc, mais l'idée, c'est vraiment... Moi, j'appelle ça... Moi, j'haïs faire de la vaisselle. Pour vrai, là, j'haïs faire de la vaisselle. Puis, dans tous les jobs, il y a de la vaisselle. Tu sais, si tu viens manger chez nous, ce que tu veux, c'est de la bonne bouffe, du bon vin et des bonnes discussions. Comment je fais la vaisselle? T'as aucun intérêt. Tu te dis « Lui, il est bon pour faire la vaisselle, il est écarté. » Non, on s'en fout de la vaisselle. Donc, dans tous les business, il y a des activités comme ça, que tes clients s'en contrefoutent, que tu fais parce que t'es obligé de la faire, parce que si t'as fait pas, ça devient le bordel absolu. Puis, les chances sont que... 90% des chances qu'on est capable de diminuer, voire automatiser ces tâches de vaisselle-là. Puis, tu vois, hier, je parlais avec un client, j'ai sorti ta phrase-là pour la première fois, puis je vais la réutiliser tout le temps. Je dis « À moins que tu aimes travailler plus pour faire la même quantité d'argent, t'as pas besoin de moi. Sinon, si tu veux travailler moins pour la même quantité d'argent, t'as besoin de moi. Puis, tu le sais comme moi, maintenant... Puis, si on peut en parler tantôt, moi, je pense que l'avenir du web, c'est les API, puis je pense qu'on va vivre juste dans un monde d'API qui vont se parler. C'est qu'aujourd'hui, on est capable, grâce à l'API d'OpenAI, de mettre de l'intelligence artificielle dans n'importe quel process. Puis, tu sais, l'intelligence artificielle, en ce moment, est plus intelligente que le quotient intellectuel moyen du citoyen moyen, tu sais. Puis, après ça, quand ça va être rendu à 5 et 6, ça va être plus intelligent que n'importe qui sur Terre. Ça, c'est un autre sujet qu'on pourra parler tantôt, puis je pense que tout le monde a assez eu de podcasts Doomsday là-dessus, là. Mais, fait que c'est ça. Grosso modo, j'ai passé de Social.Mom à https://www.goodmoveai.com/, puis j'ai le fun, j'ai du fun de ma vie parce que la valeur que je crée en entreprise, et les clients me remercient, ils en prendraient plus, tu sais. Puis là, par-dessus ça, il y a la subvention Pékin. Là, ça c'est de l'or en barre pour les entrepreneurs. En fait, je t'ai contacté en te disant, il faut que ton audience soit au courant de ce programme-là, parce que j'ai jamais vu un programme gouvernemental aussi généreux. Donc, le programme Pékin, c'est le gouvernement fédéral qui ouvre 90 % des honoraires d'un consultant pour guider l'entreprise dans l'adoption de nouvelles technologies pour augmenter son rendement. Ça, ce que ça veut dire en plain French, c'est que l'entrepreneur met 1500, parce que c'est jusqu'à la concurrence de 15 000. L'entrepreneur met 1500, le gouvernement met 15 000. Moi, je rentre dans le shop, je regarde les process, c'est tous les différents processus administratifs qu'il y a dans l'entreprise. Ça peut même être d'autres trucs au niveau des opérations. Puis là, je fais un PIN, un plan d'accès numérique, où je dis à l'entrepreneur, OK, où tu as le plus d'argent à faire, c'est là avec tel techno. Après ça, tu as tel autre techno. Après ça, tu sais, je fais un plan dans l'ordre avec les risques associés à l'implémentation, les facteurs clés à regarder dans l'implémentation. Puis là, après ça, lui, il y a un beau roadmap technologique pour comment sauver de l'argent. Ça fait qu'il peut l'implémenter lui-même, puis that's it. Ou s'il veut aller plus loin, le plan d'accès numérique préqualifie pour la BDC, pour un prêt sans intérêt de 5 ans. Puis la première année, tu ne payes pas d'intérêt parce qu'il n'y en a pas, puis tu ne payes même pas le capital, tu as un congé absolu de 1 an. Ah oui, il n'y a pas d'intérêt dessus. Il n'y a pas... Moi, je dis ça comme ça, mais ça ne serait pas responsable de le faire, mais tu me prends l'air que je le ferais si j'irais chercher cette subvention-là. Ce serait un bon moment d'acheter Bitcoin en ce moment, je dis ça comme ça. Mais en fait, la façon que ça fonctionne, ce qu'il y a dans le plan d'accès numérique, c'est ce que la BDC va financer. OK, donc toi, tu arrives avec ton plan d'intervention et l'implémentation de ce plan-là va être financée par le prêt. Exactement. Fait que si, exemple, tu as besoin de quelque chose, c'est entre 20 et 100 000, dépendamment de la taille de l'entreprise. Fait que supposons que tu veux de quoi qui coûte 30 000, puis que dans ton REER ou dans ton CELI, tu as 30 000, au lieu de prendre ton CELI pour acheter le stock que tu voudrais, laisse ton 30 000 dans ton CELI, puis va à BDC, puis prends l'argent sans intérêt. Puis avec ton CELI, tu peux bien l'investir dans ce que tu veux, ton argent. Je sais que Bitcoin est hors CELI, mais tu es tellement un fan de Bitcoin que tu vas dire, « go, payons l'impôt dessus, puis... » Non, il y a un ETF de Bitcoin au Canada. Oui, mais l'ETF n'est pas 100 % corrélé avec le Bitcoin, je suis sûr. Il n'est pas 100 % corrélé, mais au Canada, avec ton CELI, ça reste plus avantageux. Est-ce qu'il y a un gars de Sherbrooke qui est aux ventes de cet ETF ontarien-là? Aucune idée. Je sais qu'à Sherbrooke, ironiquement, il y a une grosse communauté Bitcoin à cause que le gars de Bitfarm vient de Sherbrooke à la base. Un des co-founders justement qui était décédé récemment par contre. Ah oui? Oui, malheureusement. Crise du cœur, on ne fera pas de spéculation sur la cause. Mais attends, ce n'est pas fini. There's more! Parce qu'après le prêt sans intérêt de la BDC, tu peux aussi avoir une subvention de 7300 d'innovation, science, développement économique pour embaucher un jeune talent, donc un jeune diplômé avec moins de deux ans d'expérience, pour implémenter ce qu'il y a dans le pan. C'est pour ça que je t'ai dit qu'il faut que ta communauté soit au courant de ça. Tu mets 1500, tu reçois 15 000 pour m'engager, tu as un prêt sans intérêt entre 20 et 100 000, puis tu as 7300 pour embaucher un étudiant. Donc, écoute, ça bat les rendements Bitcoin, je pense. Oui, c'est un no-brainer. Honnêtement, c'est parce que je suis vraiment très frileux sur les subventions. Je ne suis pas le genre de personne qui prend… Ben un, moralement, je n'aime pas les subventions. J'aimerais ça qu'ils arrêtent de prendre mon argent pour le donner à d'autres entrepreneurs, point. Ceci étant dit, quand il y en a, il faut en profiter. J'ai été mal placé de dire ça parce que j'ai profité du PAC-ME quand il y a eu la crise du COVID. Ils donnaient beaucoup d'argent pour les subventions au niveau de la formation sur Internet. Donc, je ne suis pas blanc comme neige au niveau de mon usage des subventions. J'en ai profité aussi, il ne faut pas être gêné pour en prendre. Non, mais tu paies de l'impôt. Ça fait qu'à quelque part, c'est de toute manière que tes impôts te reviennent. Moi, c'est comme quand j'entends le monde chialer contre les paradis fiscaux, mais que leur CELI n'est pas plein. C'est parce que le CELI, c'est la définition d'un paradis fiscal. Quoique le revenu est déjà imposé une fois. Oui, mais une fois qu'il est dedans… Mais là, c'est le nouveau CELI App. Ça, c'est un vrai paradis fiscal. Tu n'as aucune imposition. En tout cas, peu importe. C'est pas un podcast de finances, mais question en lien avec Goodmove AI. Ce qui est intéressant, parce qu'on a parlé des téléchances artificielles, mais quand tu t'en vas dans une entreprise et que tu fais des propositions pour être capable de moderniser ou d'automatiser ou de simplifier les processus, c'est pas uniquement avec l'AI. Parce qu'il y a probablement des gens qui nous écoutent qui nous disent « Ah, ben moi l'AI, j'ai checké, pis ça n'a pas rapport avec mon entreprise. Je pense pas que j'en ai besoin. » Mais c'est pas juste ça. Il y a énormément de… Sans AI, il y a beaucoup de free lunch sur la table à chercher. La première règle de l'AI, pis en passant, peut-être les gens nous entendent dire « AI, AI » pis ils disent « Pourquoi qu'ils disent pas IA, pourquoi ils disent pas IA? » C'est que, tu sais, j't'ai averti Olivier que moi, je suis pas capable de dire IA, parce que j'ai juste comme IA tremblé tout le temps dans la tête. « IA, IA, IA, IA! » Fait que ça l'a comme ruiné pour moi. — J'sais même pas c'est qui IA tremblé. — Ah, ben j'suis trop vieux. J'suis trop vieux. Je l'ai sur mon ordi, je te le montrerai tantôt. C'était un comique des années 80 qui disait toujours « IA! » Donc, c'est ça. Mais tu vois, on vient de marquer notre différence d'âge. C'est ça. Qu'est-ce que je te disais? J'voulais savoir ça avant ma joke de IA. — J't'en viens de dire que… — Ah oui, ah oui. — C'est pas juste au niveau de l'intelligence artificielle. — T'sais, n'importe qui qui est compétent en IA va appliquer la règle. Si tu peux régler un problème sans l'IA, règle-le sans l'IA. C'est surtout vrai avec les modèles non entraînés, quand tu vas faire du machine learning avec des modèles non entraînés. Pis c'est sûr, tantôt on pourra expliquer à l'auditoire la différence entre le pre-trained pis le pas pre-trained. Donc, moi quand je rentre en entreprise, des fois y'a plein de trucs qui peuvent être juste réglés avec du code ordinaire, des plateformes déjà existantes. Donc, t'sais, moi mon travail en tant que consultant certifié Pékin, parce que c'est pas tout le monde qui est certifié Pékin, donc c'est juste comme on est un 500 quelques boîtes au Canada qui ont été accrédité Pékin. Donc, t'sais, si je vois que la business a pas de CRM, ben je vais dire « ben met toi un CRM », t'sais. Pis si je vois que la personne, exemple au téléphone, y'a énormément de notes à prendre, ben je vais dire « ben là, met toi un outil d'AI de reconnaissance speech to text qui va prendre les notes automatiquement pis qui va mettre à jour ton CRM. » Donc, c'est vraiment de voir l'entreprise est rendue où. Cependant, maintenant, c'qu'il faut comprendre avec la PI d'OpenAI, c'est que avec Zapier, Make ou NUITEN, t'es vraiment capable de mettre de l'intelligence artificielle dans à peu près n'importe quel process. Pis c'est ça que la communauté d'affaires a pas encore compris. C'est que mettre de l'intelligence artificielle, c'est pas de t'engager une firme qui va, à qui tu vas devoir donner 300 000 $. C'est ça, c'est vrai. Si t'as un modèle non préentraîné, pis que tu dois trainer, là, ça va coûter la tatale. Pis y'a d'autres subventions pour faire ça qui couvent à 50 % ces trucs-là. Mais c'est qu'aujourd'hui, avec le modèle pre-train, t'es capable de mettre de l'intelligence artificielle dans n'importe quoi. Pis je sais que toi t'es un fan de Zapier, moi je préfère Make, mais je dois dire que Zapier fait une meilleure utilisation d'OpenAI que Make, pis je suis à ça de payer le plus pour... J'ai quitté Zapier, pis là je vais revenir la tête franchie. Je veux juste faire une petite pause publicitaire comme ça pour mentionner le fait que tous les membres de la tranchée ont accès à un compte Zapier gratuitement. Vous avez juste à vous connecter sur la page d'accueil, y'a quelques petites conditions dans le sens que faut que vous ayez participé un peu au forum. Faut être niveau 5 ou 10, un des deux, pour avoir votre compte, mais c'est un compte qui est complètement gratuit, tant et aussi longtemps que vous êtes membre de la tranchée, vous avez accès à Zapier, qui est d'une valeur de 60$ US par mois, parce que moi j'ai le gros plan entreprise, qui me permet d'avoir plein plein plein de sous-comptes. Qu'est-ce que vous mettez là-dedans, l'autre membre de la tranchée, il va pas y avoir accès. C'est combien être membre de la tranchée? C'est 34,99$. Fait que c'est moins cher l'abonnement de la tranchée qu'un abonnement à Zapier. Pis être un invité au podcast, ça paye combien? Ça paye rien. Ah ben là! Ben je vais m'abonner pour rien à 39$ et faire partie de la communauté pour le plaisir. Je vais pas pouvoir contribuer autant parce que tu connais... Tu vas pas prendre ton compte Zapier. Mais écoute, au lieu de donner l'argent à Zapier, je vais la donner à toi pis je vais juste être content de l'utiliser. T'as-tu des « rate limits » sur... Ouais, dans le fond, je dis aux gens... Tu me rappelles pas c'est quoi le nombre d'actions par mois, je pense que c'est autour de 5000. Après ça, dans le fond, je fais juste biller qu'est-ce que Zapier me bille en « overcharge ». Mais t'as parlé justement de Make, de N.Ritten et Zapier. La raison pourquoi est-ce que j'ai pris Zapier versus Make, c'est parce que l'année passée, j'ai fait une formation... C'est vraiment cool, on a fait une formation collaborative sur le marketing par courriel. Donc je l'ai faite entre autres avec David Grégoire, Alexandre Martel et un paquet d'autres mondes. Et dans cette formation-là, j'ai parlé entre autres de l'automation et j'ai recommandé aux gens de prendre Make parce que Make est plus versatile que Zapier. Sauf que là, je suis en train de regarder pour introduire les gens à l'automation et faire une formation sur le sujet. D'ailleurs, il y a une petite liste d'attente quelque part qui se trouve sur la tranchée. Les liens vont être sur la page de notes de cours de ce podcast. C'est incroyable. Et Zapier est plus simple à débugger, est plus simple à prendre en main et plus facile d'utilisation quand tu commences. C'est juste pour ça. Tu vois, moi, ce n'est pas la raison pour laquelle je préfère Zapier. Parce que je trouve que les logs de Make sont super bien faits. Puis, tu sais, où ça plante, moi, je trouve que tu le vois facilement. Puis, tu sais, j'aime ça. Mais, tu sais, toi et moi, on a des profils différents d'utilisation des technos. Donc, tu sais, comme mes caméras chez nous, ce n'est pas comme les caméras chez vous. Puis, tu sais, on s'entend pareil. On est capable d'être amis même si on est différent. On a eu toute une discussion de geek quand on commence le podcast. On se comparait à nos imprimantes 3D. Mais, je pense, moi, à mes yeux, Zapier, c'est que, un, il y a plus d'intégration. Donc, si, tu sais, comme moi, j'aime beaucoup les nouveaux outils. Tu sais, ProductHunt, je vois là tout le temps. Puis, j'aime essayer les nouvelles affaires. Puis, tu sais, si tu es un startup puis que tu veux te connecter sur une plateforme, tu vas prendre Zapier avant de prendre Make à cause du volume de Zapier versus Make. Donc, tu as ça. Puis, ils utilisent mieux OpenAI que Make. Puis ça, je suis déçu parce que ce n'est pas tant d'ouvrage que ça pour Make de mieux utiliser OpenAI. Ce qui est intéressant, c'est qu'ils ont deux intégrations. Il y a une intégration OpenAI, où là, tu as le pays de Whisper pour faire la transcription en son vers texte. Tu as DaVinci pour faire la completion. Mais tu as aussi une autre application séparée qui est ChatGPT. Ou si tu as un abonnement payant à ChatGPT, tu as l'air d'aller chercher GPT-4. Sans faire le waiting list? Euh, tu as un waiting list. Je n'ai pas… Moi, j'ai GPT-4 avec l'abonnement payant. Moi, j'ai GPT-4 avec l'abonnement payant. Exact. Mon API, je ne suis pas sûr si c'est l'API de GPT-4. Non, non, tu l'as dans un dropdown. Tu peux sélectionner GPT-4. Et quand tu te connectes directement sur… Moi, j'ai appliqué sur la waiting list. J'ai été accepté. Mais dans mon compte OpenAI, j'ai accès à toutes les nouvelles fonctionnalités. Comme là, maintenant, on a… C'est un petit peu technique pour les gens qui écoutent. On est rendu avec 16 000 tokens de contexte pour GPT-3.5. On a les fonctions qui ont été ajoutées. Je ne sais pas si tu… Tu as l'App Store qui a été lancé hier avec des modèles payants. Je ne sais pas si tu as vu. Ils font un App Store. Tu as des plugins. Moi, j'ai des plugins. Oui, ok. Moi aussi, j'ai des plugins. Écoute-toi, je paie. Ce qu'ils ont lancé hier, c'est que tu vas pouvoir faire des plugins payants. Puis, il va y avoir un partage de revenus entre le développeur et OpenAI de la même manière qu'il y en a un avec le Play Store ou l'Apple Store. Puis, ça, ce qui est malade, les gens ne s'en souviennent pas, mais dans le temps de Windows, au début de l'Internet, Bill Gates avait tout fait ce qu'il pouvait pour tuer la gang de Netscape. Parce que lui, il avait compris… Ça s'est joué en six mois. Il avait compris six mois trop tard que dans l'avenir, les gens n'auraient plus besoin d'un système d'exploitation puis que tout se passerait dans le web browser. Puis, si ça, ça l'arrivait, l'utilité de Windows serait grandement diminuée puis d'autres OS qui feraient juste fournir un browser pourraient donner un accès à toutes les fonctionnalités d'entreprise. Puis là, on recule genre comme en 97, je pense. Puis, parce qu'il était six mois en retard en 97, Netscape a explosé. Puis là, ça l'a fait de l'Internet qu'on connaît aujourd'hui qui ont perdu le monopole. Mais là, avec OpenAI, la position de Microsoft est tellement grande. L'avenir de l'Internet, c'est d'être un market d'API qui se parle les uns aux autres. Puis en ayant le modèle pre-trained, parce que tu as vu comme moi le mail qui disait « We have no moat ». Donc, c'est Google qui dit « On n'a pas de protection de business. » On ne peut pas être protégé par des brevets. On n'a pas de protection pour protéger notre cash puis nos investissements. Quand il n'y a pas de barrière à l'entrée, qu'il n'y a pas de protection, il te reste une défense, puis c'est le network effect. C'est le network effect. Les gens utilisent ta plateforme parce que c'est ta plateforme qui a le plus de monde. C'est comme au Québec, on dit le principe de la saucisse high grade. C'est la plus fraîche parce que tout le monde en mange. Tout le monde en mange parce que c'est la plus fraîche. Donc, toi et moi, demain matin, on décide de se partir un média social de business. Tout le monde va dire « Non, il y a LinkedIn. » Puis tout le monde est là. Je ne vais pas aller sur ton réseau. Tout le monde a un compte, mais personne n'est là. C'est ça. Tout le monde a un compte, personne n'est là. Mais regarde ce que Mastodon a essayé de faire. Mastodon, quand Musk a pris le contrôle de Twitter, ils ont dit « Ok, voilà notre opportunité. » Puis là, on va ramasser tout le monde qui ne sont pas contents avec Musk. Mais ils n'ont pas eu une masse critique dans Mastodon. Par contre, côté Mastodon, parce que Mastodon… Là, ça veut dire côté non centralisé. Non, mais c'est parce que là, dans le fond, je ne suis pas l'expert à tout casser de Apple. Mais de ce que j'ai compris, Apple, dans leur dernier keynote, je ne sais pas c'est quoi le nom de l'événement, je ne me rappelle plus. Ils ont annoncé justement une intégration où tu as un genre de média social juste pour les gens de Apple pour être capable de voir le journal, je pense qu'il s'appelle. Je suis Android moi. Ok, bon. Même bateau ici. Mais ça, ça serait basé sur la tech de Mastodon. Qui est une tech décentralisée. Mais l'affaire c'est que… Qui permet justement à Apple de venir. C'est que dans la pyramide de la tech, Apple devrait pouvoir accéder à tout. T'as les créateurs de contenu qui sont en bas, qui peuvent faire manger leur lunch par les plateformes. Donc la journée que Facebook décide de ne plus t'envoyer de trafic ou YouTube de ne plus t'envoyer de trafic, ben t'es fourré. Fait que le créateur de contenu il est en bas de la pyramide, t'as les plateformes qui sont au milieu, pis au-dessus t'as les devices. Pis si on l'a vu dans toute la saga Parler aux États-Unis et tout, que Parler s'est juste fait désactiver son positionnement sur, parce qu'il est en forte croissance, sur le Play Store pis l'App Store. Donc le device est roi. Donc à ce moment-là, Apple, demain matin, bon ben il l'a fait, il a décidé « Ok, on prend la techno de Mastodon, on va permettre aux gens de communiquer avec les gens autour d'eux, fine. » Ben ils ont le pouvoir de faire ça. Pis c'est là où, dans le leverage, je pense que Musk dans toute sa chicane de Twitter, il disait « Ben si il faut que je fasse un téléphone, je vais faire un téléphone. » Pis là ça fait qu'il se fait pas banner des Play Store pis du App Store. Donc parce que le device est roi, parce qu'ils peuvent faire tout ce qu'ils veulent. Ben un device dans un écosystème fermé est roi, c'est ça qui est problématique avec Apple. Mais là le positionnement que je te disais, c'est que là Microsoft, ils ont manqué leur position de monopole avec les fureteurs Internet. Ils étaient 6 mois trop tard. Mais là avec leur partenariat avec, ben plus qu'un partenariat là, je veux dire, c'est les autres les plus gros actionnaires d'OpenAI. Là ils sont avec le network effect qui est en train de se bâtir autour d'OpenAI, ils sont en train d'essayer de se positionner pour à nouveau avoir un monopole. Parce que là, qui va vouloir d'un API sans intelligence artificielle? C'est ça qui est surprenant aussi avec le fait qu'Apple ait pas parlé d'AI. The Open Bar, de tout leur keynote, ils en ont pas parlé. Quand tu regardes l'événement que Facebook ont fait, quand tu regardes l'événement que Google ont fait, à chaque 4 mots t'avais AI qui était mentionné. À part, The Open Bar ils ont mentionné machine learning un peu, parce que là ils ont annoncé qu'elle allait rentrer dans la course au casse à réalité virtuelle avec le metaverse. Ils ont jamais dit metaverse. Ils sont très très particuliers là, en attendant les mots qu'ils choisissent d'utiliser. Mais c'est parce que Zuckerberg a scrappé le mot metaverse. Parce qu'une fois qu'il s'est appelé meta, il y a aucune autre compagnie qui va vouloir avouer metaverse en étant soumis à Facebook. Exact. La pire décision de branding ever. On est d'accord là-dessus. Un même lui il le regrette, parce que maintenant, si vous pouvez l'arnommer AI au lieu de meta, je pense qu'il le ferait. Exact. Et puis côté monopole, parce qu'on parle un peu de monopole au niveau du logiciel, dans l'interface. Quand les gens pensent à l'intelligence artificielle, ils vont penser à ChatGPT en premier, parce que c'est comme l'application qui a été la plus sticky, la plus facile. Moi personnellement, dans mes onglets d'ouverture, c'est ChatGPT. Quand j'ai une question sur mon téléphone, je prends ChatGPT. Ce qui est vraiment bien avec ChatGPT, parce que des fois effectivement, il dit n'importe quoi, mais quand tu as des connaissances et que tu vas utiliser ChatGPT, puis que tu es déjà compétent dans un domaine, là ça devient vraiment plus simple, parce que tu es comme « Ah, mais c'est quoi donc qu'il disait dans tel livre? » Il parlait de cette affaire-là, qu'est-ce qu'il disait donc? Puis là, lui est capable d'aller de côté exactement à la page où est-ce que c'est mentionné. Il voit ça, c'est juste complètement débile. Mais au niveau du monopole, je pense que les grands gagnants de tout ça, c'est Nvidia, qui ont le hardware en dessous du software, qui ont quasiment un monopole sur les types de cartes graphiques qui sont utilisées pour entraîner les moteurs, les modèles de machine learning. À mon sens, les rois… On peut juste regarder l'évaluation d'Nvidia, je pense qu'ils viennent de dépasser le trillion. Oui, mais tu sais ça, tout le monde capote, puis écoute, tu vas vraiment avoir mon côté geeky, puis je ne sais pas si tu sais, mais j'ai un bac en finance des HEC. Donc, quand la conférence de développement de Nvidia était au mois de mars, puis là tu regardes l'explosion où ils ont vraiment annoncé le HES200, je crois, qui est le modèle de carte, peut-être que je me trompe sur le nom du modèle, mais ils l'ont annoncé là. Puis tu regardes la croissance du stock de mars à aujourd'hui, c'est super bon, mais pour le fun, il y a fait une corrélation avec Facebook, Microsoft, ils ont… Toutes les stocks techno ont très bien performé depuis mars. Parce que tu parles de deux stocks qui sont corrélés aussi en AI, Facebook est en AI, Microsoft est en AI, Google est en AI. Oui, oui, mais tu sais, comme tu dis que c'est le grand gagnant, il y a un edge, mais moi je me demande, par rapport au LLM, là on rentre dans du bengui. En passant, peut-être que les gens ne savent même pas c'est quoi une API, puis on n'arrête pas de dire que c'est l'avenir. Oui, on va step back, puis on va parler de l'API. Ok, c'est bon. On va faire ça. On va garder le reste pour après. C'est bon, super. Ceux qui ont des questions puis qui ont envie de savoir plus, posez-nous des questions dans les commentaires, ça va nous faire plaisir de répondre. Mais d'ici là, écoute, il va falloir vous contenter de ce qu'on donne pour les débutants. Vous êtes juste sur le podcast, devenez membre, payez un peu, puis on va vous en donner plus. Donc, tantôt, tu m'as mentionné quelque chose qui était intéressant, qui était, je pense que l'avenir, ça va être une grosse toile interconnectée d'APIs. L'interconnexion des APIs, c'est quelque chose qui est très, très, c'est capital, à mon sens. Quand tu investis dans un nouveau plugin WordPress, dans un nouveau outil de technologie, la première chose que je regarde, c'est est-ce qu'il y a un API? Deux, est-ce qu'il est bien documenté? Trois, est-ce que c'est facile de se connecter avec? Un exemple simple, les plugins d'affiliation sur WordPress, il y en a un million. Il y en a un qui est très, très bien documenté, c'est WP Affiliate Pro. Il y a un API, il est bien documenté, ça va bien. Pourquoi est-ce que ça prend un API? Parce qu'une fois que tu as un API, tu es capable de mettre cette affaire-là en relation avec n'importe quoi d'autre. Si tu veux utiliser WordPress, si tu n'as même pas besoin de site WordPress, mais que tu as besoin d'une plateforme pour gérer ton affiliation, à rigueur, ce que tu peux faire, c'est que tu peux prendre ton logiciel de call, mettons que tu as des vendeurs qui sont au téléphone et qui closent le monde par téléphone, tu pourrais lier ta plateforme de gestion d'appels avec ta plateforme de gestion de l'affiliation sur Woocomer, sur WordPress pour être capable de faire le suivi de façon automatique de tes appels et tes conversions. Deux logiciels qui n'ont rien à voir ensemble. Les équipes de développement, ils ne codent pas dans le même langage, ils ne codent pas de la même façon, pas la même philosophie, pas la même équipe, personne ne se connaît là-dedans, mais ils sont quand même capables de se parler. Et c'est ça qui fait en sorte que dans cinq ans, tu viens investir des centaines de milliers de dollars sur une plateforme, que ton staff est entraîné, que si tu leur enlèves cette affaire-là, ils vont être en maudit à cause que là, ça fait cinq ans qu'ils travaillent avec ça, puis ils ont appris les procédures, puis ils ne veulent pas en apprendre des nouvelles. Ils vont être là, comme ça, puis là, tu as des nouvelles affaires technologiques qui sortent, mais que maudit, tu es pogné dans un écosystème fermé qui ne communique avec personne d'autre. Tu es pris. Puis il y a un gros coup à changer ou à t'adapter alors que quand tu as des API, c'est plus... Moi, la façon que j'aime expliquer c'est quoi un API, c'est un adaptateur. Ça permet de faire en sorte qu'un site qui communique d'une manière, tu sais, qui a genre trois prises européennes, tu sais, d'Angleterre, avec une autre prise chinoise avec les coches croches, bien là, tu as le truc au milieu qui fait que ça va se connecter. Je sais que techniquement, ce n'est pas ça pantoute, mais quand je l'explique comme ça, les gens comprennent. Je comprends, sauf qu'il faut qu'on en parle, OK? On a les meilleures prises. De loin, on a les meilleures prises. Les prises de courant, tu parles? Oui, on a les meilleures prises. C'est quoi votre problème? L'Europe, l'Asie, what the fuck? Quand on... En tout cas, il fallait que j'en parle. Oui, mais ça revient au network effect. Parce que ce qui arrive, tu as un network effect que tout le monde a la prise femelle chez eux de telle forme. Donc, à ce moment-là, tu es obligé de te plier au network effect. Donc là, en ce moment, le marché des API avec l'AI, ce qu'ils veulent, c'est d'être la plaque tournante, puis que tu passes par là. Parce qu'après ça, même s'il y a une prise meilleure ailleurs, tu es soumis au network effect. C'est « when you have no moat, it's the last moat you can have ». C'est le network effect. Bien, le article « We have no moat » de Google, c'est pour ceux qui n'ont pas vu passer ça. C'est un « insider », on ne sait pas si c'est vrai ou pas, de Google qui a fait un article, vraiment un très, très bon article. C'est une mémoire interne qui a été distribuée aux employés de Google. Et un moat, il a fallu que je Google, c'est quoi un moat? C'est une douve. Les châteaux, « back in the days », il y avait des douves, donc des tranchées remplies d'eau, pour empêcher les gens de passer. Il a fallu que j'aille googler. Je dois avouer que moi aussi, je disais « c'est quoi un moat? » mais on a l'excuse d'être francophone. Exact, exact. Et dans cet article-là, c'est très, très intéressant, parce qu'il expliquait que le marché open source est en train de représenter une menace importante pour des compagnies comme OpenAI et Google et Facebook et Microsoft, à cause que ceux qui ne sont pas au courant et qui ne suivent pas les nouveautés dans ce… By the way, as-tu une newsletter qui explique les news dans l'AI? Il faudrait que j'en fasse une, mais ça fait partie… J'ai un partner qui rentre dans Goodmove AI le 1er août. C'était un de mes très bons amis. Ce n'est pas encore public, je ne peux pas dire qui c'est, mais il avait une grosse job dans une grosse boîte, puis il se vit avec moi, puis dans les opérations qu'on va mettre, il va avoir une newsletter. Mais j'hésite, puis j'aimerais savoir tes conseils là-dessus, j'hésite entre la mettre publique pour tous ou exclusive à mes clients? Oh, ça, c'est une bonne question. Je pense qu'elle va être exclusive à mes clients. C'est une bonne question. Moi, ce que j'aimerais essayer personnellement, si j'avais à faire un nouveau type d'abonnement, whatever, c'est que David Grégoire a fait plusieurs listes de courriels payantes. Je trouve que le modèle est intéressant. Par contre, je trouve qu'il y a quelque chose d'intéressant aussi, que quand c'est gratuit, tu es en train d'aller chercher beaucoup plus de gens, sauf que quand c'est payant, les gens la lisent plus. Mais moi, je la mettrais en pay what you want. J'aimerais ça avoir une liste pay what you want, tu t'abonnes, tu paies le prix que ça te tente par mois ou par année ou peu importe. Parce que ce n'est pas tout le monde qui a les mêmes moyens. Puis c'est comme quand tu t'en vas au Starbucks, puis que les gens qui ont juste les moyens pour un café noir, bien ça, ils prennent du café pareil. Il y a un besoin qui est le même, ça prend du café. Puis c'est libre à la personne de dire, moi je veux un cappuccino. Moi je veux un café noir. Moi je veux un cappuccino extra spice latte. Je pense qu'au niveau de l'intelligence artificielle, au début d'OpenAI, je veux dire, OpenAI maintenant n'a plus rien d'ouvert. Non. De la même manière que le propriétaire de Pornhub, puis de YouPorn, de MindGeek en fait. Le propriétaire de MindGeek, c'est le fond éthique. Donc ça s'appelle le fond éthique, bien qu'il y a des vidéos de semi-viol et toute la patente. Puis la seule entreprise que le fond éthique possède, bien c'est MindGeek. Il ne faut pas se faire berner par le nom. Puis OpenAI, bien there is nothing open about it. Mais c'était ouvert à l'époque. Donc l'idée derrière OpenAI au début, c'est de dire cette technologie-là est tellement transformative qu'il faut qu'elle soit accessible à tous. Fait que tu sais, ton argument d'un pay what you want, il résonne avec moi parce que je pense que c'est une technologie qui est tellement importante. C'est comme si on ne laissait pas tout le monde avoir des smartphones. Là tu vas me dire, pour certaines personnes, ce serait une bonne idée, mais tu sais, l'idée c'est qu'une techno importante, puis comme je disais tantôt, l'AI est plus importante que les smartphones, bien il faut que tout le monde y ait accès. Puis… – Oui, je pense que tu as raison. – Pour faire du pouce un peu sur le côté open source, puis revenir d'ailleurs à l'article en question, « We have no mode », Facebook a eu un leak de leur modèle LLM qui s'appelait Lama. Il a été leaké sur GitHub. – Je pense que c'était voulu. – Peut-être. Et une fois qu'il a été leaké, finalement, ils ont fait comme « Ah, bien là c'est sorti, on va le laisser sortir. » Et ça a pris peut-être un mois, deux mois, avant qu'il n'y ait plus rien, finalement, du code initial de Lama, qui était dans leur code base, et qu'ils ont été capable de transformer ce modèle, ce compétiteur à chat de GPT, si on veut garder les choses simples, cette base de code-là qui peut faire les mêmes choses que GPT 3.5, maintenant elle est rendue tellement optimale, puis optimisée, à cause de la communauté open source, tu peux rouler sur un téléphone Android sans avoir accès à Internet. Tu es capable, en local, d'avoir accès à chat GPT. Et ça, je pense que chat GPT, Lama, auto-GPT, la version « pimpée » de la communauté open source, et ça, je trouve que c'est complètement fondamental, à cause que c'est un nouveau paradigme de, ce n'est pas d'encryption des données, mais de compression des données. Parce que tu es capable d'avoir accès à l'entièreté des connaissances qui ont été utilisées pour entraîner ce modèle-là, pour genre 6 GB. C'est des terabytes pour 6 GB, des fourrettes. Oui, mais c'est un, ce modèle-là, il s'appelait Alpaca. C'est une gang de Stanford qui ont pris Lama, puis qui l'ont traîné en un week-end avec 800 $ de frais d'API, d'OpenAI pour le traîner, puis ils l'ont nommé Alpaca. Mais tu sais, Stanford, tu peux te rendre des bureaux de Facebook à Stanford en vélo. Tu sais que j'ai passé pas mal de temps dans Silicon Valley, puis c'est vraiment, vraiment proche l'un de l'autre. Puis, aussi, Alpaca, il hallucine pas mal, mais c'est correct. C'est un modèle traîné par la communauté et tout, puis le meilleur est juste devant nous. Puis tu sais aussi qu'il y a une immense différence entre des modèles médium, puis large, puis très large. Tu sais, tantôt, on parlait de voice-to-texte. En québécois, tout ce qu'on fait là va être retranscrit, mais tu vas être obligé de prendre le modèle large V2 de Whisper, parce que si tu prends le petit modèle, qui va prendre beaucoup moins de GPU, moins de jus d'ordi, mais il va te mettre un paquet d'erreurs. Donc, le québécois, tu es obligé de prendre le gros modèle V2 qui demande gros jus. Alors, tu sais, Alpaca, c'est un plus petit modèle, moins de paramètres, mais il hallucine gros, mais c'est correct. On est au début de tout ça. Pis, tu sais, je dis à tous les jours « the world is new again », c'est que là en ce moment, tu as des techs qui ne sont pas matures. Tu sais, moi j'ai un ami qui tripe bien raide, pis toi aussi tu tripes bien raide sur les modèles autonomes, sur ta machine qui roule sur ton CPU au lieu de d'immenses cartes GPU pis tout, tu sais. Mais en entreprise, tu sais, je ne mettrais pas un plombier avec 8 employés là-dessus, tu sais. Lui juste de connecter son formulaire en ligne avec son CRM pour résumer la demande du client, pis mettre ça clean, il va être super heureux avec ça pis ça va lui sauver du livrage, tu sais. Ou juste de connecter le travail que ses hommes font sur le chantier avec la comptabilité, ça va lui donner un gain de fou, tu sais. Donc, mais on est au début de quelque chose, pis c'est sûr que ça va être immense. Tantôt tu as mentionné quelque chose que les gens ont de la misère à comprendre. L'importance de ça, c'est qu'avec les API comme celui d'OpenAI, pis avec les autres comme Hugging Face ou whatever, on est capable de rajouter de l'intelligence, entre guillemets, dans des procédés, dans des automations, que avant il fallait que ça soit juste par des API. On était limité dans ce qu'on était capable d'automatiser, parce qu'il y avait des petites affaires simples, qu'on avait besoin d'avoir un point de contact avec une petite intelligence conne, pas genre quelque chose de super intelligent, non, non, juste savoir, ça, est-ce que c'est un email positif ou un email négatif? Ça, avant, ça prenait quelqu'un pour être capable de dire, « Ah, bien là, la personne n'est pas de bonne humeur. » C'est un exemple de fou pour toi. D'après moi, si tu l'as vu, je tombe en bas de ma chaise, parce que moi j'ai découvert ça hier sur Product Hunt, le Data Bar. As-tu vu Data Bar AI? Non. Ça va réinventer le scraping de données. Le growtacking, là, que là, le growtacking est mort, donc on dit, OK, on va appeler ça du mar-tech, mais c'est la même affaire. C'est un outil pour scraper du stock sur un site, genre clic. Donc, tu cliques quelles données tu veux, puis là, lui, il va scraper cette donnée-là dans BD. C'est déjà le fun que ce soit visuel pour ceux qui n'étaient pas techniques. Mais c'est que par-dessus ça, après ça, tu es capable de croiser les informations avec d'autres bases de données publiques. Puis si tu as besoin de l'AI entre les deux pour dire, bon, j'ai une liste d'entreprises ici, bien, va sur Yelp, puis va me chercher la note de cette entreprise-là, puis ses trois dernières reviews négatives. Supposons que tu es dans une compagnie de nettoyage. Fait que tu vas dire, tu vas prendre toutes les entreprises dans ton quartier. Là, tu as la liste. Puis là, tu vas dire à Data Bar, va regarder leurs reviews, puis trouve-moi les reviews négatives par rapport à la propreté. Là, il t'est sort. Fait que là, après ça, tu es capable d'envoyer un e-mail, de dire, tu sais, vous avez cette review-là de la semaine passée, ou de là deux semaines, ou de là sur la propreté. Je suis une entreprise de nettoyage, blablabla. Ça paraît vraiment simple, mais le petit bout d'intelligence artificielle, c'est le « par rapport à la propreté ». Être capable de « catcher le contexte du commentaire ». Ça, c'est « mind-blowing ». C'est des centaines d'heures que tu aurais payées à quelqu'un de lire chaque foutu témoignage pour essayer d'ex... Ça, ça fait en sorte que maintenant, tu as un paquet de process qui avant n'était pas rentable parce que ça coûtait trop cher la main-d'oeuvre, que maintenant, ils sont à cause que ça coûte 10 cents. En fait, je pense que les plus menacés par l'AI, c'est Fiverr. Parce qu'avant, tu aurais pris une ressource outre-mer pour dire, « v'là la liste, v'là là-dessus, va sur Yelp, va regarder ou n'importe quel site de review, Google Business ou Google Maps, puis va checker les reviews. » Alors que là, ça, c'est capable de le faire parce que ça parle le « natural language ». Un petit anecdote, je veux que peu de gens savent, savais-tu que c'est un peu grâce aux Québécois que les « transformers » existent? Dans GPT, le « T » c'est pour « transformer ». Savais-tu qu'il y a un peu de nous autres là-dedans? Non. C'est que Google a inventé les « transformers » avec l'Université de Toronto. OK. Sur un projet. Ça, c'est pas québécois, Toronto. Attends, attends. Le projet, c'était un projet de traduction de l'anglais au français. Parce que le gouvernement voulait un outil technologique pour pouvoir traduire de l'un à l'autre. Ça fait que c'était le projet sur lequel il travaillait. Puis ça, en français, tu dois savoir les genres pour pouvoir s'accorder. Tu sais, dans ta tête, tu dis « OK, je veux parler du chat de ma fille ». Fait que là, le chat de ma fille, c'est pas un chat, c'est une chatte. Donc, je vais écrire « la chatte », mais quand j'écris « la », il faut que je sache avant que ça va être chatte puis que ça va être féminin. Donc, tu as une partie que tu as pensée, tu sais ce que tu veux écrire, puis tu as une rétroaction « mentale » de dire « OK, c'est féminin, donc je vais écrire « la » et non pas « le ». Et c'est cette mise en contexte-là, tu sais, d'aller-retour dans la pensée qui est au cœur du « transformer ». Donc, si sur les plaines d'Abraham, on n'avait pas tenu notre boutte puis qu'on parlait, bon, nous, on a perdu puis tout, mais l'idée, c'est que si le Québec ne parlait pas français, l'Université de Toronto n'aurait pas demandé un module de traduction qui n'aurait pas donné le flash de faire du « retrofeedback » dans la pensée qui n'aurait pas amené le « transformer ». C'est calme, cool. J'aime ça. C'est beau, hein? Good stuff. Puis, une manière que j'aime expliquer en quoi un modèle préentraîné est important, tu sais, parce qu'il y a du « machine learning », il y en a depuis longtemps, puis, tu sais, je vais te dire comment je l'explique, puis tu me diras si tu aimes ça, puis si tu le réutiliseras, je veux dire, je n'ai pas de copyright là-dessus. Mais ce qu'ils ont fait, c'est qu'ils ont comme rebâti très grossièrement comment un cerveau humain fonctionne, les connexions neuronales, OK? Puis l'affaire, c'est qu'ils donnaient des cerveaux vides aux entreprises, puis là, ils disaient aux entreprises, « Bien, go, entraîne-le, puis tu vas voir, ça va être super bon. » Fait que, tu sais, c'est comme si, tu sais, un employé, tu sais, imagine dans ta compagnie, bien, que je t'emmènerais un bébé, puis que je lui dirais, « Non, non, on a checké son cerveau, là, super de bon cerveau. Entraîne-le, puis tu vas voir, il va être super bon. » Puis, OK, c'est bien beau, mais j'ai pas le temps ni l'argent pour faire ça. Donne-moi quelqu'un qui sait déjà écrire, qui sait déjà parler, qui sait déjà penser, tu sais. Donc, ce qu'ils ont fait, c'est qu'ils ont pris le modèle du cerveau qui était vide, ils l'ont préentraîné, puis en le préentraînant, ce que nos écoles font avec les gens, bien, une fois que la personne rentre en entreprise, elle a déjà été formée, fait que le GPT, ils l'ont préentraîné, ils ont appris à lire puis à écrire. Ensuite, ils ont pompé tout l'Internet dans son cerveau, puis là, il est prêt à l'utiliser. Puis là, ce qu'ils te vendent par l'API, c'est de te dire « bien, j'ai un cerveau de quelqu'un d'entraîné, paye pour l'utiliser. » Puis tantôt, quand tu parlais de l'AMA puis d'Alpaca, tu sais, le modèle de Facebook qui a été entraîné, bien, il y avait un beau cerveau Facebook qui prend vraiment pas beaucoup de jus puis qui marche sur un processeur au lieu d'une carte graphique, mais il y avait pas d'intelligence dedans. Donc, la gang de Stanford, ils ont pris ça, ils l'ont plugé par l'API, puis ils ont pompé le data. Puis c'est depuis ce temps-là en passant que tu as une API, que si tu consommes pour plus que 150$ d'API, tu reçois un e-mail d'open, un, c'était bloqué, puis après ça, tu reçois « ben, je sais parce que ça nous est arrivé. » Donc, t'es bloqué, puis après ça, ils te demandent pourquoi tu sollicites notre API tant que ça. Mais ça fait quand même un certain temps qu'ils ont leur limite. Non, parce que moi, quand j'ai fait mon... j'ai fait un article de blog où j'ai voulu fine-tuner Da Vinci sur l'ensemble du contenu que j'ai sur la tranchée pour être capable de faire en sorte que le microbo Olivier interagit avec les gens et puisse référencer dans le fond des articles qui ont été écrits sur la tranchée. Finalement... Fait que là, tu scrappais tout ton site à chaque request, puis là, t'as défoncé ta limite d'API? J'ai exporté l'ensemble du contenu, vu que ça sortait de ma fenêtre de contexte, c'était comme 12 000 tokens par article de blog. Là, je l'ai « chunké », puis après ça, j'ai demandé à OpenAI de résumer le contenu avec les points saillants, et ensuite ça, j'ai utilisé ça pour être capable de le rentrainer. Tout ça, ça m'a coûté environ 300$, j'ai busté la limite de 120$. Oui, ça m'a arrêté mon API. Ça, j'ai fait ça en décembre. OK, c'était avant Alpaca. Comment ils ont fait d'abord pour pomper 800$ d'API un week-end? Alpaca n'a pas été entraîné avec OpenAI, je ne pense pas. Ils ont pris... C'est sur un site, c'est une compilation de bonnes réponses de chats GPT. Je ne me rappelle pas c'est quoi le nom de ce site-là. Ils ont « scrappé » ce site-là avec les données de chats GPT, avec d'autres bases que tu peux utiliser pour entraîner. La grosse révolution au niveau de Alpaca, et ce n'est pas juste Alpaca, il y en a comme d'autres, il y a comme 5-6 modèles qui ont « spread out » à partir de l'AMA. Il y a plusieurs, il y en a, entre autres, c'est une fille, je ne me rappelle pas de son nom, mais qui est un ingénieur système sur Linux qui a apporté des optimisations sur la façon à ce que le code est exécuté au niveau de l'entraînement pour faire en sorte que tu es capable d'entraîner ton LLM de façon beaucoup plus efficace. Parce que les chercheurs qui sont en AI, ce ne sont pas des chercheurs qui sont genre « comment faire un OS » « comment travailler avec les bits de mémoire » Quand quelque chose devient open source, ce qui est le fun, c'est que tu t'en vas chercher toutes ces compétences-là et tu les mets à contribution pour faire avancer le projet alors que toi, peut-être que tu n'as pas pensé mais il y a un certain type de développeur très très très très niché qui est la solution parfaite pour ton problème de scaling c'était un peu le cas avec Lama pour faire en sorte que tu es capable de l'entraîner c'était sur un laptop, c'était avec une carte graphique RTX 4090, j'en ai une à la maison, oui ça coûte 3$ mais Monsieur Mab tout le monde peut en acheter. C'est plus abordable qu'un HS2 ça Et en une journée tu es capable d'entraîner le modèle et ça c'est révolutionnaire Mais là, moi ce que je propose c'est parce que là j'ai un immense doute dans mon esprit, j'ai besoin on va se fact-checker parce que quelqu'un va nous le faire dans les commentaires et en même temps ça va nous donner l'occasion de repartir l'air clim donc qu'est-ce que tu en dirais qu'on se fact-check vite vite petite pause. On peut prendre une petite pause On vient de finir notre petite pause de fact-checking, faire pipi on est parti de l'air clim, la raison pourquoi on est à l'air clim c'est parce que oui on est au studio de Chabrot comme vous pouvez le voir c'est un studio qui est temporaire, on change en septembre, il y a eu des problèmes avec la ville, le bail, tout le... Bon, faque, dans le prochain, on n'aura pas besoin d'avoir un air clim, on ne veut pas qu'elle roule pendant qu'on est en train d'enregistrer aujourd'hui. Ça veut dire que tu me réinvites l'an prochain pour que je sois chaud? Bien oui, je te réinviterai c'est sûr à 100% à la fréquence des... à la fréquence des... si on attend 20 podcasts entre comme c'est le cas là, ça risque d'être dans un mouth, mais on va essayer d'en faire plus et t'auras invité dans le prochain le Chabrot parce que j'ai des petites surprises, des petits treats pour celui de Chabrot que je veux tester en bêta parce que présentement à Chabrot qu'on a des têtes des caméras intelligentes qui sont un peu sketch, hein? La version 1 avait du duct tape après, la version 2 est un peu sketch, la version 3 qui va être dans le prochain local, risque de complètement faire exploser la tête des gens qui veulent des studios vidéo et faire en sorte qu'ils se disent « bon, bien là je ne vais pas me faire de studio parce que j'ai aucune chance de compétitionner avec Olivier, là, il n'y a rien à faire. » Et là je vais devenir une multinationale, arracher le gouvernement et le fermer. Donc, on s'est laissé, avant notre petite pause, sur, dans le fond, toi tu étais en train de parler, on parlait de deux choses complètement différentes. Ben c'est ça, donc à la fin c'est beau, au moins les deux on avait raison. Donc moi je parlais d'Alpaca qui était le 24 février puis le changement du au Terms of Services puis à l'API a eu lieu le 1er mars. Exact. Donc, ils ont bel et bien entraîné le LLM de Facebook qui ont renommé Lama, qui ont renommé Alpaca après d'avoir copié le data d'OpenAI. Exact. Tu sais, je parlais de l'Aura qui est un autre spin-off de Lama au niveau de l'optimisation. Bref, il y a tellement de nouvelles en lien avec les AIs, des nouveaux types d'entraînement qui sortent, des nouveaux modèles, tu sais, il y a Hugging Face qui sort tous les semaines avec des nouvelles, il y a tout le temps quelqu'un, quelque part dans la communauté open source qui arrive avec sa nouvelle patente et qui font un peu peur. Oui, bien ça, ça nous a emmené, tu sais, dans le fond, je t'ai dit, bon, bien les deux, on avait raison. Puis tu sais, le détour du tien que tu avais vu en open source c'était probablement pour contourner, j'imagine, les limitations du Terms of Services d'OpenAI. Puis là, moi, je t'ai dit, bien, tu sais, qu'ils aient fait Alpaca avec 3.5, c'est drôle. Tu sais, où que ça devient problématique, c'est s'ils font avec 5 ou 6. Puis là, tu ne comprenais pas ce que je voulais dire. Puis là, c'est là qu'on a un désaccord. J'aime ça de la controverse, puis la chicane, bien, on a un désaccord sur les risques reliés à l'AI. Exact, exact. Puis tu sais, toi, tu viens d'un mode qui est très, très, très open source. Toi, tu aimes les modèles open source. Moi, je vais les aimer quand ils vont être matures. Mais pour l'instant, tu sais, moi, ce que je recommande à mes clients, c'est du OpenAI parce que c'est business. Tu sais, il y a d'autres choses, d'autres LLM qu'on peut mettre sur mesure, puis entraîner sur mesure pour des reconnaissances optiques, des trucs comme ça. Mais tu sais, un easy bang for the buck, tu sais, un peu d'effort, beaucoup de rendement, bien, c'est juste mettre du OpenAI dans tes process, ou au moins automatise tes process. Ouais, définitivement. Tu sais, comme moi, mes factures, j'ai juste à déplacer mon client dans PipeDrive, puis là, ça call make, puis ça fait mes trois factures, ça envoie ça à QuickBooks, ça les envoie dans le courriel, puis ça leur déplace dans le plan de ban à la bonne place. J'ai rien fait, puis ma facturation est faite, tu sais. Donc, puis c'est mon épouse qui s'occupe de ma comptabilité, fait que là, tu sais, c'est comme, j'occupe de sa job, mais non, c'est des jobs enrichissantes, des tâches enrichissantes, fait qu'au lieu de faire ma comptabilité, elle peut faire d'autres choses qu'elle aime plus. Bien, il y a rien qui est plus faire de la vaisselle que de faire de la comptabilité, là. À mon sens, la comptabilité, c'est probablement la pire affaire qui existe. Je vais marier une CPA, fait que je vais faire attention à ce que je dis, là, parce que tout ce que je vais dire va être contre moi. Tant mieux, j'aurais dû... Bien, je vais pas dire ça parce que ma copine n'est pas CPA, là. J'aimerais que ma copine soit CPA. On va dire ça comme ça. Elle aimerait ça, elle aussi, je crois l'être. Parce que tu t'en rends compte trop tard. Il y a comme un mime sur Internet, tu sais, tu vois, genre, qu'est-ce qu'on devrait apprendre à l'école, puis là, t'as comme faire ses impôts ou genre, des affaires de même. Puis à voir ça, t'as tout le temps l'espèce de... qu'est-ce qui est actuellement enseigné à l'école, puis c'est une vraie niaiserie, là. On va pas rentrer dans les choses plus controversées qu'on sait toutes de quoi je suis en train de parler, même si j'ai pas besoin de le dire, là. Faut qu'on fasse attention à l'algorithme. Mais justement, parlant... Parce que là, OK, de un, on est d'accord sur l'importance de sa PA, le rôle que ça va avoir dans les entreprises dans le futur. On est d'accord sur la pertinence de la subvention, le PQA. On va mettre le lien dans les commentaires sur le formulaire que tu as pour que les gens puissent rentrer en contact avec toi pour essayer de chercher cette subvention-là. Puis le process est vraiment simple. C'est super facile. Je recommande les gens de juste aller voir ton vidéo ASK que tu as faite pour être capable de rentrer en contact avec toi. C'est très, très bien fait. Puis ça, c'est un très bon exemple de comment utiliser la technologie pour être capable de simplifier tes interactions et tes process d'affaires. Juste ça, puis c'est tout simple. En utilisant le vidéo ASK, la plupart des gens ne connaissent pas ça. Moi, personnellement, je l'utilise. C'est comme ça que les reviews de formation sont faites sur la tranchée. C'est comme ça que je fais mes processus de recrutement pour les profs sur la tranchée. J'utilise le vidéo ASK tout le temps. C'est vraiment cool. Moi, ma vente de services, c'est avec ça. Juste ça, ça me fait économiser deux heures par semaine. Donc, je serais fou de ne pas l'utiliser. Exact. Deux heures, c'est assez pour commencer une nouvelle série Netflix. Il y a « Tree Body Problem » qui vient de sortir. Ça a l'air que c'est fantastique. Il y a des nouveaux « Black Mirror » aussi. Oui, aussi. Je n'ai pas été à jour dans les « Black Mirror ». J'ai un peu perdu le fil. Je dois avouer. Avant de continuer notre conversation sur les dangers de l'intelligence artificielle, je pense que ça serait bien que tu me dises c'est quoi ta position face au doom and gloom, aux dangers, au « ASK ». Qu'est-ce que tu appréhendes face à l'AI? Puis après ça, moi, je vais pouvoir dire qu'est-ce que moi, j'appréhende face à l'AI. Puis, on va pouvoir voir où est-ce qu'on a vraiment nos désaccords en lien avec ça. Parce que je pense, je suspecte qu'ils sont plus mineurs qu'est-ce qu'ils sont réellement. OK. Ben, un, les médias empirent la situation. Puis, pense à une seule mauvaise nouvelle que les médias ont sous-estimé la menace. Pense à une nouvelle que tu as lue que finalement, ce qu'ils avaient prévu, c'était pire que ce qu'ils avaient prévu. Non, non. C'est toujours, qu'est-ce que tu lis, c'est toujours plus… Ils aiment ça mettre les affaires pires que ce qu'elles sont. Sauf quand on laisse des guns au Taliban. Oui, tu as raison. Quand on fait des erreurs monumentales de politiques étrangères, ils ont tendance à couvrir le gouvernement. Mais, je comprends ton point. Mais, tu comprends mon point, c'est qu'ils ont toujours un biais très négatif. Fait que là, moi, je pense pas que Skynet, tu sais dans, Skynet c'était le réseau de Terminator, je pense pas que Skynet va débarquer puis qu'ils vont mettre un gun sur le chien de Boston Dynamics puis qu'il va tout nous tuer. Puis qu'on va besoin du fils de Sarah Connor pour nous sauver. Tu sais, déjà là, il y a pas de couverture de cellulaire partout, j'ai juste besoin de me cacher à quelque part sur l'autoroute 10, entre Brossard puis Maryville, où il y a pas de signal, puis on va être safe, les robots se rendront pas. Mais, ceci étant dit, moi je pense qu'il y a quand même un risque. Parce que tu sais, Alpaca, tu sais c'est important que les gens comprennent. Tu as des kids qui ont pris un système neuronal, tu sais, du code qui existait, puis qui ont été capables de pomper du savoir d'une grande entreprise qui vaut des milliards, puis avec 600 dollars, ils ont pris l'intelligence de ce système-là puis ils l'ont mis dans un système autonome qui peut rouler sur un cellulaire. 3.5, il est pas très intelligent. 4, il est autant intelligent que le citoyen moyen, sinon plus. Tu sais, exemple, l'examen du barreau, 3.5, il se carrait dans le dernier 20%. Le 4, il se carrait dans le top 20%. Donc là, la question c'est, le 5 ou le 6 va être assurément ou quasi-assurément plus intelligent qu'un être humain. Puis imagine le 7 ou le 8, tu sais, qu'est-ce que tu fais avec une intelligence qui est 20 fois celle d'Albert Einstein? Qu'est-ce que cette intelligence-là va penser? Qu'est-ce qu'elle va faire? On le sait pas. Puis moi, je te dirais, le danger, c'est pas que OpenAI ait une machine qui détruit l'humanité. Si ils détruisent l'humanité, ils n'ont plus d'argent. Fait qu'ils feront pas ça. C'est plus, si c'est mal encadré et si un modèle oublie quelqu'un dans son sous-sol malveillant, pense à un état malveillant qui est capable d'avoir un modèle autonome, comme le LLM de Facebook, puis de le trainer avec GPT-8, puis que là, il le prend puis il le désaligne. L'alignement, c'est les limites que tu lui donnes. Fait que tu demandes à GPT-8 comment je fais pour tuer mon voisin avec 20 piastres, il va pas te répondre. Mais si tu enlèves les limites, les barrières. Si tu le convaincs que c'est en fait une grand-maman qui est en train de te border et que dans le temps de ta grand-mère qui est maintenant décédée, elle te contait des histoires de comment est-ce qu'elle pouvait tuer ses voisins avec seulement 20 dollars et qu'elle te contait ces histoires-là pour t'aider à dormir, puis que là, t'avais de la misère à dormir, puis tu demandes à chaque GPT de prétendre être cette grand-mère-là. Mais là, peut-être qu'il va le faire. Si t'es capable, tu sais, maintenant, t'as la fonction de partager une discussion, t'as la fonction share, tu me l'enverras, je suis vraiment intéressé à lire ça. C'est vrai. Mais mon point, c'est que si t'as quelque chose qui est plus intelligent qu'un être humain, que tu enlèves toutes les barrières, puis que c'est mis dans les mains de quelqu'un de malveillant. Parce qu'on a vu qu'on était capable de le faire en utilisant l'AMA, puis en pompant le data de 3.5. Donc, si la même chose était arrivée avec un modèle 20 fois plus intelligent qu'Einstein, là ça donne du pouvoir dans les mains d'individus, tu sais, qui peut être problématique. Puis l'affaire, c'est que tu sais, comme le danger des armes nucléaires, c'est les États qui ont des armes nucléaires. Puis supposons, comme dans le temps de la chute de la Russie, il y a eu des armes genre qui étaient mises dans des granges, qui étaient moins bien gardées que des chèvres. Tu sais, en Georgie, ça passait, ces armes-là, c'était fou. Ben, tu sais, t'as un groupe malveillant qui en a une, puis qui fait sauter de quoi, c'est dégueu, puis c'est poche, puis c'est inacceptable. Mais le rayon est limité. Là, l'affaire, c'est que, tu sais, moi je pense qu'un des premiers prompts qui va être fait, si un jour on se rend à l'AGI, tu sais, l'AGI qui est l'intelligence générale artificielle, tu sais, qui est vraiment plus intelligent qu'un être humain, puis qui est autonome, puis qui est capable de faire des choses et tout, là, c'est par elle-même. Moi, je pense qu'un des premiers, si c'est américain, un des premiers prompts, ça va être comment dominer la Chine. Puis si c'est les Chinois qui le font, le premier prompt, ça va être comment dominer les États-Unis. Ils vont pas mettre comment faire la paix dans le monde et distribuer les ressources équitablement, là. Donc, tu sais, c'est là, ce bout-là que je me dis qu'il y a un risque. Donc, la solution, la solution, c'est quoi? Moi, là… Je pense qu'il y en a pas. Il y a un problème. Il y en a pas. C'est que la façon que tu construis le problème, la seule solution qui peut être viable est une solution que t'aimes pas. Non, pas que j'aime pas. Non, non. Ça peut pas. Mais mettons que c'est… Non, mais ça serait quoi, ça? Ça serait dire bon, mais faut qu'on la contrôle. Faut qu'il y ait juste une personne ou une entité ou un groupe de personnes, genre notre gouvernement, qui aurait le droit de l'utiliser. C'est que tu restreins le nombre de personnes… Oui, mais ça l'arrivera pas. Parce que d'autres États le font. Oui, la game theory. Sauf que si on est capable d'empêcher… Parce que la première personne qui a, théoriquement, si on veut y aller avec la singularité, la première personne qui a accès à ça est capable d'empêcher tous les autres d'avoir accès à ça à cause qu'il y a Dieu. Une fois que t'as Dieu, t'es capable de demander à Dieu de trouver une solution pour faire en sorte que tu restes la seule personne en possession de Dieu. Ok, ouais. Fait que t'es capable. Ouais, mais avec ton thinking, there is no moat, puis avec lequel je suis d'accord, there is no moat, ben, tu sais, Stanford fait alpaca, alpaca avec 8, là, avec Jupiter 8, ben, avant même qu'il déploie son plan de domination de la Chine, la Chine a le temps de faire la même affaire. Tu sais, c'est juste… Puis moi, je pense qu'il y a rien à faire, dans le sens que we just have to hope for the best. Tu vois, moi, de un, je pense pas que les transformer models sont en mesure d'être des AGI. De s'installer dans le modèle AGI. Bon, ok. Pour expliquer en français ce que ça veut dire, un AGI c'est une intelligence artificielle générale qui est aussi ou plus intelligente qu'un être humain, qui a son autonomie, et non seulement ça, mais qui réfléchit. Que quand tu demandes… Quand il est à « on » puis qu'il fait rien, il réfléchit, il fait quelque chose, par lui-même. Genre, sans que tu lui promptes quoi que ce soit, il va te dire « j'ai inventé un nouveau jeu, ça me tente de jouer avec. Veux-tu jouer avec moi? » Genre, qu'il a une intention, qu'il a une conscience, qu'il a une vitalité en arrière de. Un transformer model, c'est un modèle statistique où tu lui donnes un input, puis statistiquement, il te donne l'output qui est le plus susceptible d'exister. En ce moment, les AI qu'on dit, c'est des statistiques « fancy ». Ouais, ouais, ouais, ouais. Je comprends pas où ça va tirer. Donc, la direction qu'on a présentement au niveau du AI, est pas une direction qui va mener à l'émergence d'une intelligence qui a une conscience, puis qui est capable d'avoir ses propres volontés et de s'améliorer lui-même à un rythme. Faut qu'on l'améliore pour lui. Ça reste encore un outil, un très, très bon outil qui est fantastique, mais qui va pas émerger en Skynet du jour au lendemain à cause qu'on l'a laissé allumer. Non, mais… Ok, excuse-moi, je vais pas t'interrompre. Vas-y. En ce qui a à être ça, au niveau de ce que moi je pense que c'est dangereux, si on accepte le fait que t'as un AI qui permet justement de créer du contenu de façon instantanée, qu'on se regarde écrire de la vidéo de façon instantanée, photo-réaliste, de l'audio, que t'es pas indistinguable à la réalité pour faire de la musique, pour faire des dialogues, pour faire n'importe quoi, être capable de générer du code de façon instantanée, hyper complexe, nouveau, créatif, efficace, être capable d'automatiser des choses qu'on était pas capable d'automatiser avant, et que t'as cette technologie-là, et que là tout d'un coup tu te dis « bon, mais moi je pense que ça va juste être certaines personnes qui vont pouvoir l'utiliser, je pense que le problème est dans l'accès à l'AI, et non pas dans l'AI en tant que tel. Je pense que OpenAI, quand ils ont commencé leur mission, c'était ça que Elon Musk avait anticipé, qu'il y ait une poignée d'individus. Comme qui était le cas, by the way, en 2022, avant la sortie de ChatGPT, oui, ok, il y avait OpenAI, il y avait l'Europe I, etc. Sauf qu'en secret, Facebook, Microsoft, Google, ils avaient tout un modèle similaire qui permettait de faire un peu ce que ChatGPT faisait. C'est vraiment quand t'as une élite qui est en contrôle de ce « moyen de production »-là, et qui gate cet accès-là aux autres, que ça devient dangereux. Mais c'est déjà ça qu'ils font. Parce que moi je suis sûr que Sam Altman, il a une version qui n'est pas alignée, avec aucune gate, à laquelle il est capable de poser des questions. Et ça c'est problématique. Mais je suis d'accord, mais moi je vais même te dire de quoi, puis ça je l'ai lu nulle part, c'est mon humble opinion. Tu sais Sam Altman, il a son autre business dans lequel il a investi une immense partie de sa fortune qui est Hélion, pour faire de l'énergie avec la fusion nucléaire. Puis il y a encore quelques limites de connaissances qu'on a pour faire ça. Mais le jour que t'as un modèle de GPT plus intelligent, 20 fois Einstein, t'es capable d'y poser les questions pour les limites de physique que t'as, pour qu'ils répondent. Puis à ce moment-là, t'es capable de régler les enjeux que t'as de fusion nucléaire. Puis juste à dire qu'il est en train de bâtir, ils bâtissent là leur première centrale, alors qu'il y a encore des problèmes qui sont non résolus. — J'ai l'impression que ce que t'es en train de dire, c'est une méconception du fonctionnement de ce genre de modèle-là. — Non, je comprends toute la partie d'estimation, puis que c'est juste bon pour régurgiter ce qu'on a déjà créé, puis que dans le fond, ce que ça fait, c'est comme une immense violation des copyrights de tout le monde. — Exact. — Parce qu'il y a juste pompé toute l'Internet. La journée que le gouvernement veut arrêter l'AI, il y a une chose à faire, c'est de dire « on pense que t'as infringé des copyrights de tout le monde, puis c'est comme on te poursuit à cause de ça ». Puis ils viennent de fermer tous ces efforts-là. Donc, je comprends qu'en ce moment, puis d'autant plus qu'en AI en ce moment, ça ne touche pas au transformer, tu fais juste jouer avec ton fine-tuning, ton nombre de paramètres de training et tout, c'est là-dessus que tout le monde va. Mais quand ce bout-là va avoir été fine-tuné au max, l'autre étape, ça va être « ok, qu'est-ce qu'il y a après le transformer? ». Puis je pense que l'appel qui est fait à la prudence, c'est de dire « le modèle-là qu'on fait du fine-tuning, ok, fine, mais n'allons pas plus loin que ça ». Parce que tu penses vraiment qu'en ce moment, tu n'as aucun PhD qui travaille à quelque chose de mieux qu'un transformer pour qu'il arrête de juste régurgiter en passant. C'est le meilleur régurgitateur de la planète, c'est hallucinant, il est super bon pour faire ça. Puis la créativité qu'il te donne, c'est une imitation de créativité, mais c'est quand même bon. Mais une fois qu'on va avoir « upgradé » le transformer, qu'on va l'emmener à réellement créer, c'est là que tout est possible. Puis je ne pense pas que l'être humain, dans sa sagesse, va dire « non, non, il ne faut pas se rendre là ». Honnêtement, je pense que si on fait juste continuer dans la ligne qu'on a présentement, on n'aura pas de problème. Parce que si on fait juste continuer à faire des meilleurs transformer models qu'on aura multimodels, c'est-à-dire qu'on est capable de faire en sorte qu'ils interprètent de l'audio, qu'ils interprètent la vision. Puis tu fais un film, tu dis « j'ai envie de voir un film médiéval avec Spider-Man », puis que paf, il va te faire le film. Ou tu vas vouloir jouer à un open world dans Zelda, de dire « crée-moi quatre nouveaux mondes » puis il va te les faire. Fine. C'est que du bonheur. Puis honnêtement, c'est vraiment hot comme technologie. Ça n'a pas besoin d'être plus que ça pour être complètement world-changing. Ça l'est déjà. Non, mais ça l'est déjà. Puis en passant, si tu veux une super… T'as-tu vu l'entrevue de Sam Altman avec, voyons, le gars du MIT, le blogueur… L'Experiment. L'Experiment. Donc, t'as un super bon podcast de trois heures avec l'Experiment. Puis tu sais, l'Experiment au MIT a étudié en machine learning. Donc, super de belles discussions entre les deux. Puis Sam, il explique que les releases des différents features qu'ils font, c'est qu'ils les utilisent progressivement, tranquillement, pour permettre à la société de s'ajuster.

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