Bonjour et bienvenue dans le 23e épisode de Scotch & Domination mondiale.
Aujourd'hui, je rencontre David Proulx et Audrey qui ont cofondé l'entreprise social.mom, un média social sous forme d'application qui vise à contrer l'isolement chez les mamans.
Je vais faire l'entrevue avec David parce que c'est lui qui s'occupe du marketing. En fait, David avait lancé, lorsqu'il avait 18 ans l'entreprise, Oui marketing.
Vous la connaissez peut-être grâce à leur vidéo qui était devenue virale il y a quelques années.
David a fini par vendre son agence web pour lancer 3 startup: Life Pearls, Tiny treasures et social.mom.
La façon qu'il a été capable d'aller chercher toute sa visibilité, c'est très original: en prenant son wanabago rose et en faisant le tour du Canada avec sa femme et ses enfants.
Cette semaine, ça va être un peu différent parce que je prends ma voiture et je vais chez David, dans le coin de Shefford.
David, sa femme et un autre co-fondateur technique ont fondé l'application social.mom.
C'est un mélange de Facebook et de Tinder. La partie Tinder, c'est que l'app permet de rencontrer d'autres mamans près de chez toi avec des enfants du même âge.
C'est Audrey qui est arrivée avec l'idée. Suite à avoir eu son premier enfant, elle s'est rendue compte qu'il y avait un isolement chez les mamans. C'est difficile pour une maman de se faire des amies. En fouillant sur le web, David a trouvé une étude qui indique que 80% des mamans sentent l'isolement.
L'idée c'était donc de bâtir une plateforme où les mamans peuvent se comprendre entre elles, sans se faire juger. Ça amène même les mamans à se rencontrer, prendre une marche, faire de la nourriture, etc.
Ça fait 2 ans que le projet est débuté. Le lancement a été en juillet 2017.
Depuis le lancement, l'app a été téléchargée 30,000 - 35,000 fois.
Ils sont à un peu plus de 5000 utilisateurs actifs mensuellement, avec très peu de budget marketing dépensé.
Ce qui est incroyable, c'est l'engagement de ces utilisateurs-là.
Rapidement, dans une app, l'engagement se mesure par:
Si on compare social.mom à Facebook, Twitter, Instagram et SnapChat, on les bat tous sur au moins une métrique.
Twitter, sur toutes les métriques.
Facebook, sur le nombre de sessions par jour (plus de 8).
Instagram, sur le nombre de sessions (6 vs 8.4-8.6).
SnapChat, sur la rétention.
Les nurturing features, ils en ont pas. Donc, tout l'engagement qu'ils ont, c'est sans ça.
Il y a des push notifications sur l'app et c'est tout. Pas de emails.
Aussi, ils prônent avant tout leurs valeurs. Ils ne vont pas se gêner de mettre les "mères folles" en dehors de l'app.
Le fait d'être honnête et dans le respect, ça forme l'amitié.
C'est important si tu veux grossir ta communauté.
David a lancé son agence marketing à 18 ans. Il a un fort background en marketing. Il cherchait un moyen percutant pour que les médias parlent d'eux.
Ils ont acheté un wanabago. Ils l'ont mis rose et sont partis jusqu'à Vancouver avec leurs 2 enfants.
Ils ont eu plus de 53 entrevues avec les médias traditionnels.
Une bonne stratégie avec un mauvais ADN, c'est du bruit avant l'échec, c'est du gaspillage d'effort.
Toutes les stratégies, tous les logiciels, tous les mentors et coachs, si l'ADN de ton produit est pas bon, ces gens-là c'est du gaspillage d'argent et d'efforts. Au mieux, ils vont t'amener d'un produit médiocre à pas pire. Mais ils ne t'amèneront jamais d'un produit médiocre à excellent. Parce que ces gens là sont juste capables d'amener une contribution marginale de 10 à 40%. Mais faut que tu sois quand même bon, dans ton ADN, pour qu'ils soient capables de te faire gagner une médaille olympique.
Dans le cas de social.mom, l'histoire d'une maman qui a tout lâché pour aider les autres mamans + jeunes enfants + un wanabago rose, les journalistes aiment ça.
Dans son courriel, il mettait le résumé de l'histoire un vidéo cliquable du voyage avec le drône, le lien vers l'app, les autres chaînes de télé, journaux, etc. qui avaient parlés d'eux dans les villes précédentes, etc.
L'ADN du produit a tout changé. Tous les journalistes qui ont couvert la nouvelle étaient papa ou maman.
Il faut savoir avant tout que ce n'est pas un succès. Quand il a vendu son agence, David a pris tout son argent et l'a mis là-dedans, mais il n'en vend pas tant que ça.
L'idée c'est que les parents tombent dans la routine, les jours sont longs, mais les semaines passent trop vite.
Donc, il y a 936 perles dans le vase et chaque perle représente une semaine de la vie de l'enfant entre sa naissance et son 18e anniversaire. À l'intérieur du vase, il y a un code qui débarre une application mobile qui donne 936 idées d'activités peu chères à faire avec son enfant.
Le plus gros show de l'industrie se passe à Vegas. Il a pris toutes ses connaissances de l'agence pour mettre le paquet. Il avait beaucoup de staff, un excellent concept, les gens en ont parlé beaucoup. Au lancement, le président de Bye bye Baby a été leur parler en personne, ce qui est exceptionnel.
Par la suite, BabyRUs leur a demandé de faire une version 5 ans et quand ça aurait dû voir le jour, ils ont fait faillite.
Le meilleur conseil que David peut donner aux entrepreneurs qui écoutent, c'est d'imaginer que ton enfant, c'est athlète. Si ton enfant est un petit gros, est-ce que tu vas dépenser toutes tes économies pour lui payer des entraineurs pour qu'il fasse du saut en hauteur, parce que c'est ton rêve qu'il fasse les Olympiques. Tu vas juste brûler ton cash pour avoir un échec plus tard. Assures-toi que l'adn de ton produit est bon avant d'y mettre ton argent pour faire marcher ton produit. Sinon, tu fais seulement du bruit avant la défaite.
Et celui d'Olivier: Quand tu as du fun à expliquer ton produit, le marketing devient beaucoup plus facile.