Le guide ultime des micros de podcasts!

Lancer ton propre podcast est une façon très efficace de rejoindre ton audience. C’est un outil de communication qui peut te permettre de connecter avec les gens d’une façon plus personnelle qu’avec un blogue, mais moins intimidante qu’avec la vidéo. C’est une façon de parler au creux de l’oreille de ta communauté, faire valoir ta marque, ton offre et te différencier dans ton domaine.

Le hic, c'est que dans un podcast, c'est ta voix qui est ton principal outil de communication, alors c'est vraiment important de la mettre en valeur le mieux possible! Si tu lances un podcast et que ton audio sonne comme si tu parlais dans un tuba au fin fond du grand canyon, tu signes son arrêt de mort dès le premier épisode, peu importe si ce que tu as à dire est révolutionnaire. Tes auditeurs vont t’écouter trente secondes, grimacer, changer de podcast et oublier que tu existes sans même avoir donné une chance à ton contenu et sans aucun remords.

Hors de question, donc, de t’enregistrer avec le micro de ton téléphone, de ta webcam, ou de tes écouteurs.

Tu as sûrement remarqué qu’il y a ÉNORMÉMENT de choix côté matériel et que ça peut devenir assez complexe de savoir quel équipement acheter et quelles sont les alternatives.

Malheureusement, on a l’impression qu’on a besoin d’un studio emmitouflé de panneaux acoustiques avec 10 000 $ d’équipement pour que ça vaille la peine de se lancer. Sans parler des logiciels de montage audio et de la logistique pour mettre ça en ligne.

C’était le cas à une époque, mais c’est très loin de la réalité d’aujourd’hui!

Bien sûr, l’équipement peut devenir assez dispendieux assez rapidement si on veut s’équiper professionnellement et jouer dans les leagues majeurs, mais tu n’as pas besoin de te ruiner pour te lancer, loin de là! Tout le matériel dont tu peux avoir besoin pour commencer est facilement accessible et il y a des options pour toutes les bourses.

Par contre, il faut se méfier: ce n’est pas parce que le prix se ressemble d’un micro à l’autre que la qualité se ressemble, et ce n’est pas parce qu’un item est plus dispendieux qu’un autre qu’il est forcément meilleur. Qui dit beaucoup de choix dit beaucoup de risques d’acheter le mauvais équipement.

Alors pour t’éviter que le côté technique signe l’arrêt de mort de ton podcast, voici notre guide de magasinage de micros suivi de nos recommandations selon ton budget et tes besoins.

💡Pour encore plus de trucs et d'astuces, consulte notre formation complète sur le podcasting!

Qu'est-ce qui fait la qualité d'un micro? Qu'est-ce qu'il faut savoir avant de choisir?

Avant tout, tu dois savoir que même si tous les micros ont un peu la même tronche, il peut y avoir une ÉNORME différence de performance de l’un à l’autre et ils ne fonctionnent pas tous de la même façon.

On va se concentrer sur trois caractéristiques principales à regarder avant de choisir son micro.

D’abord, il y a le mode de connexion: on a le choix entre USB ou XLR.

Ensuite, il y a le type de transducteur, soit dynamique ou condensé.

Il y a aussi le motif de captation qui détermine la façon dont le son est capté selon l’endroit où se trouve la source du son.

Avant d’entrer dans les recommandations, on va voir rapidement ce que ça signifie tout ça pour savoir de quoi il est question quand on compare les caractéristiques des différents micros.

Pour un podcast, c'est mieux un micro USB ou XLR?

La première chose à regarder avant de choisir son micro, c’est le type de connecteur, soit USB ou XLR.

XLR est le diminutif de “External Line Return”. C’est un type de connecteur électrique qui a généralement un embout rond de 3 à 7 pins, mais pour l’audio c’est généralement 3 (positif, négatif, ground).

Pour ce qui est des micros à branchement USB, personne ne devrait être trop dépaysé, il s’agit simplement de relier le micro à un ordinateur avec un fil USB, rien de bien sorcier.

Au niveau de l’utilisation, la principale différence est que les micros XLR ont un connecteur analogue.

💡 Puisque les signaux numériques (la traduction francophone de "digital") sont essentiellement des courbes analogues encodées en bits à un taux de rafraîchissement fixe (kilohertz), ils ont nécessairement une moins bonne définition. (Comme tu peux voir sur le graphique ci-dessus.)

Puisque le micro envoi un signal analogue, l'ordinateur a besoin d'une interface pour encoder le signal et le transformer en bits. Le micro doit donc être branchés dans une interface audio, contrairement aux micros connectés par un câble USB qui peuvent être branchés directement à l’ordinateur sans intermédiaire.

Les XLR sont donc un tout petit peu plus complexes à utiliser et nécessitent du matériel supplémentaire, mais sont généralement considérés comme étant plus professionnels et transmettent un son de meilleure qualité.

Attention, ça ne veut pas dire que tu devrais tout de suite éliminer les micros USB de ta liste! Les deux ont des avantages et des inconvénients et conviennent à différents besoins. Hé puis, peu importe qu’on choisisse XLR ou USB, il y a des gammes et différentes qualités. Il peut y avoir des micros USB de haute qualité qui sonnent vraiment mieux que des micros XLR bas de gamme.

Alors, maintenant qu’on sait la différence technique entre les deux, qu’est-ce ça change exactement? Quels sont les avantages, inconvénients, et dans quelles circonstances est-ce qu’on devrait les utiliser?

Quels sont les avantages et inconvénients des micros XLR?

Si tu veux vraiment produire un podcast avec une qualité de son professionnelle et miser sur le contenu audio dans ton entreprise, tu serais mieux d’y aller tout de suite avec un micro XLR, même si tu n’as pas un gros budget.

Oui, initialement tu vas avoir besoin d’un peu plus de matériel et il va y avoir une petite courbe d’apprentissage, mais la beauté de la chose c’est que tu vas pouvoir améliorer ton setup à ta guise au fil du temps et selon tes moyens. Tu vas pouvoir utiliser différents micros avec la même console, améliorer ta console et utiliser le même micro, bref, toutes les composantes que tu vas acquérir par la suite vont être compatibles, tu n’auras jamais à “repartir de zéro” avec ton matériel.

Si on compare deux micros de même gamme avec les mêmes caractéristiques, la qualité sonore est généralement meilleure avec un micro XLR. Je te suggère de regarder cette vidéo YouTube qui compare le Rode Procaster(XLR) et le Rode Podcaster (USB), tu vas tout de suite comprendre ce que je veux dire!

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En résumé, voici les points positifs:

• Meilleure qualité de son générale.
• Standard de l’industrie et compatible avec différentes composantes externes pour une meilleure flexibilité.
• Possibilité de connecter plus d’un micro XLR à la fois dans une console.

Voici les points négatifs:

• Demande plus de connaissances techniques.
• Nécessite d’investir dans du matériel supplémentaire pour être utilisé.

Quels sont les avantages et inconvénient des micros USB?

Si tu veux créer du contenu audio de bonne qualité facilement, rapidement, que tu ne veux pas avoir à dealer avec une interface audio et les différents réglages du micro, tu serais mieux d’investir dans un bon micro USB.

Un des avantages de ces micros est qu’ils sont souvent plus abordables, en plus de ne pas avoir besoin d’interface audio pour être utilisés. Par contre, il y a des microphones USB de qualité exécrable, alors ne prend surtout pas le premier qui te tape dans l’oeil. Si tu y vas avec USB, ça vaut la peine d’investir dans un micro de bonne qualité dès le début.

Étant donné qu’on n’a qu’à les brancher dans un ordinateur pour commencer à enregistrer (certains sont même compatibles avec les smartphones), ce sont les micros parfaits si tu veux pouvoir faire tes enregistrements audio n’importe où sans te casser la noix: si tu voyages beaucoup et que tu veux enregistrer à partir d’un Airbnb, si tu fais des entrevues sur la route, etc.

Si tu n’es pas particulièrement à l’aise avec le côté technique et que tu ne veux pas apprendre à utiliser une console audio, c’est aussi la meilleure option, la courbe d’apprentissage est quasi-inexistante.

En résumé, voici les côtés positifs:

• Ne nécessite pas de matériel supplémentaire pour être utilisé, donc économie d’argent et d’espace.
• facile à utiliser, pas de courbe d’apprentissage.
• Portatif et facile à utiliser à tout moment, à n’importe quel endroit.

Voici les côtés négatifs:

• Son moins complet que les micros comparables XLR.
• Impossible d’enregistrer plus d’un micro à la fois, tout le monde doit parler dans le même micro si on a un podcast avec invités.
• Moins de flexibilité, nos options sont limitées à celles du micro.

Pour un podcast, c'est mieux un micro “Dynamique” ou à “condensateur”?

Quand on parle d’un micro, les termes “dynamique” et “à condensateur” font référence à la conception du micro et à la façon dont il fonctionne.

On n’entrera pas dans les détails de conception, mais tu dois savoir que, généralement:

1. Les micros dynamiques sont plus résistants à la chaleur, l’humidité, et peuvent enregistrer des niveaux de son plus élevés sans distortionner.
2. Les micros à condensateur captent le son de façon plus nette et détaillée et ont une très bonne réponse dans les hautes comme les basses fréquences.
3. Les micros dynamiques sont généralement plus performants pour rejeter les bruits ambiants indésirables, tandis que ceux à condensateur vont enregistrer le son de la mouche qui vole et se tape contre la fenêtre à trois pieds de toi (j’exagère à peine).

Évidemment, ce sont des généralisations. Chaque micro est conçu pour être utilisé dans certains contextes et il faut garder ça en tête et ne pas se limiter à “dynamique vs condensateur”. Ceci étant dit, dans la majorité des cas, les recommandations suivantes vont pouvoir s’appliquer.

Dans quelles circonstances utiliser un micro dynamique?

Étant donné qu’ils captent souvent les sons avec un peu moins de précision, mais peuvent supporter de grandes variations dans le niveau de bruit, c’est parfait pour les performances ou événements en direct où on ne veut pas entendre les bruits provenant de l’audience.

Dans le contexte d’un podcast, si ton invité a le fou rire facile ou se met à improviser un solo de trompette, ton son ne devrait pas distortionner. Il risque d’être moins riche et en nuances qu’avec un micro à condensateur, mais ça importe peu dans ce cas-ci.

C’est aussi le type de micro idéal pour enregistrer la voix dans un environnement qui n’est pas isolé professionnellement (ex. si tu enregistres à partir de ton salon) ou non contrôlé comme à l’extérieur, pendant un événement, etc.

Dans quelles circonstances utiliser un micro à condensateur?

C’est dans un environnement isolé où le bruit est contrôlé comme dans un studio d’enregistrement où le micro est installé de façon permanente que les micros à condensateur offrent leurs meilleures performances.

Ils captent tous les sons et nuances, même les sons très faibles, donc ils captent aussi les bruits ambiants, d’où la nécessité d’enregistrer dans une pièce insonorisée et qui ne cause pas d’écho.

Dans les bonnes conditions, les enregistrements des micros à condensateur auront un son riche et enveloppant.

Quel est le type de micro recommandé pour enregistrer un podcast?

Réponse: ça dépend. 🤷‍♂️

Les deux types de micros peuvent enregistrer le son de ton podcast de façon très claire, nette et contrôlée. Même si, en général, les micros à condensateur enregistrent un son d’une grande qualité avec plus de nuances, certains micros dynamiques sont si performants qu’ils n’ont absolument rien à leur envier.

Aussi, il ne faut pas perdre de vue qu’on n’a pas forcément besoin d’autant de nuances sonores dans une entrevue parlée que, par exemple, dans un enregistrement musical.

Si tu enregistres en plein air ou que tu fais des entrevues de type “vox-pop” où tu n’as aucun contrôle sur les bruits ambiants et que ton micro va être transporté à gauche et à droite, tu serais peut-être mieux avec un micro dynamique. Même principe si tu enregistres à partir d’un endroit mal insonorisé.

Si tu enregistres en studio et que tu veux avoir la meilleure qualité de son possible, tu peux regarder du côté des micros à condensateur ou des micros dynamiques haut de gamme.

La directivité du microphone: qu'est-ce qui est le mieux pour un micro de podcast?

Il existe plusieurs termes pour ça: le motif de captation, le diagramme polaire, la directivité, mais dans tous les cas ça réfère à la même chose.

Il s’agit simplement de quelle direction doit provenir le son pour qu’il soit enregistré de façon optimale.

Il existe plusieurs motifs: cardioid, supercardioid, hypercardioid, wide cardioid, stéréo, bidirectionnel, omnidirectionnel, figure huit…

On va voir trois catégories de motifs qu’on va rencontrer dans notre recherche de micros:

• Omnidirectionnel (Omni = tout)
• Bidirectionnel (Bi = deux)
• Unidirectionnel (Uni = un)

Les différents diagrammes polaires ont des symboles qui vont souvent être imprimés sur la boite ou directement sur le micro. Porte donc une attention particulière à ceux-ci:

Petite mise en garde: ce n’est pas parce qu’il est écrit qu’un micro est cardioid qu’il va “toujours” être cardioid. Je m’explique: le motif peut changer selon la fréquence du son (aigus vs graves).

Par exemple, disons qu’on enregistre un texte lu par Morgan Freeman, suivi d’une symphonie de chihuahuas. Un micro de grande qualité va garder une constance dans son motif de captation dans les deux cas. Un micro plus “cheap” va être cardioid à une certaine fréquence mais pourrait se retrouver plus près d’un omnidirectionel à une fréquence très élevée.

Quand utiliser un micro omnidirectionnel?

Ce motif de captation est très simple à comprendre: il capte de toutes les directions avec la même sensibilité d’un côté comme de l’autre. Ça veut dire qu’on peut parler devant, derrière, sur le côté, et le son capté va être aussi clair et net.

Ce serait le motif idéal, par exemple, si on voulait enregistrer une conversation entre plusieurs personnes autour d’une table ronde dans une pièce bien insonorisée, parce que ça va aussi capter tous les échos.

Quand utiliser un micro bidirectionnel

Le motif de captation bidirectionnel, plus spécifiquement “Figure 8” (à cause de la forme de son motif), capte le son des deux côtés opposés du micro - devant et derrière - et ne capte pas sur les côtés.

Le son est capté avec la même sensibilité et netteté des deux côtés, c’est donc parfait pour une entrevue de podcast face à face. En contrepartie, la pression supplémentaire du son sur le diaphragme de ces micros fait en sorte qu’ils sont plus sensibles aux “pop” vocaux.

Quand utiliser un micro unidirectionnel

Un micro unidirectionnel va capter le son à partir d’un seul endroit, il faut donc s’assurer qu’on parle au bon endroit, car plus on s’éloigne de la zone de captation, plus le son sera faible.

C’est le motif de captation de prédilection pour enregistrer un podcast, dans un studio d’enregistrement vocal (narration, vocaliste, etc.) ou bien dans une salle d’entrevues où chaque personne parle dans son propre micro.

Étant donné que le son est capté à partir d’une seule direction, cette option nous permet d’avoir moins de réverbération et de bruits ambiants que les autres motifs de captation.

Dans cette catégorie on retrouve principalement les micros cardioid (le plus commun), supercardioid et hypercardioid. La principale différence entre les motifs unidirectionnels est la sensibilité du micro alentour de la zone de captation.

Les meilleurs micros de podcast selon ton budget et tes besoins

Bon! Maintenant qu’on connait un peu plus les différents types de micros et leurs caractéristiques, on peut commencer à magasiner.

Je vais donc te suggérer 6 micros différents qui sont parfaits pour enregistrer un podcast, classées en trois catégories:

1. Options petit budget (moins de 200$)
2. Professionnel mais abordable (200$ - 500$)
3. Les micros légendaires (500$ et +)

Les meilleurs micros de podcast abordables à moins de 200$

Rode Podmic

• Prix: 129$
• Type de connecteur: XLR
• Transducteur: dynamique
• Motif de captation: cardioïde

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Le Rode Podmic est un micro qui surprend. Il ne faut pas se laisser berner par sa petite taille et son prix d’entrée de gamme, il peut facilement compétitionner des micros qui valent le double du prix et plus!

Il ne mesure que 12 cm de longueur et moins de 6 cm de diamètre. Cute! Mais sa conception est très loin d’être cheap. En fait, il a été conçu comme un tank: son assemblage de laiton massif, de grille en acier inoxydable et sa finition de céramique noir mat en font un poids lourd de 937 grammes (environ 2 lbs). Il est conçu pour durer et endurer tout en se faisant discret.

Pour vraiment tailler sa place dans ce marché, le Rode Podmic est doté d’une connexion XLR qui le rend compatible avec les consoles d’enregistrement professionnelles. Par contre, ça veut aussi dire qu’il ne peut pas être directement branché par USB dans un ordinateur et qu’il faut donc se doter d’une console (et apprendre à s’en servir) pour pouvoir utiliser ce micro. C’est important à considérer dans son budget: le micro en tant que tel est à mois de 200$, mais ce matériel supplémentaire représente des frais supplémentaires.

Puisque les micros d’entrée de gamme sont souvent utilisés dans des pièces qui ne sont pas insonorisées où on n’a pas forcément le contrôle sur les bruits ambiants (système de ventilation, bruits provenant de l’extérieur, etc.) c’est important que le micro ne soit pas trop sensible à ces sons indésirables. Si, par exemple, tu enregistres dans le salon de ton appartement à deux pas de l’autoroute, ou que le chien de ton voisin passe ses journées à japper… Ça te prend un micro qui rejette ces bruits et qui est constant dans sa directionnalité. Heureusement, le Podmic performe excessivement bien dans ce genre de situation sans avoir à faire de réglages supplémentaires avec un mixer audio ou tenter de corriger ça en post.

Ce micro comprend aussi un filtre à pop interne qui fait un travail décent pour filtrer la majorité de ces sons “explosifs”. Selon notre proximité au micro (surtout à moins de 6 pouces) et notre façon de s’exprimer, un filtre externe peut quand même être bénéfique, mais on peut facilement le rajouter en cours de route au besoin.

Côté rendu du son, c’est un micro qui est balancé et optimisé pour les enregistrements vocaux. L’effet de proximité, cet espèce de ton chaleureux qui donne à la voix un petit côté suave, est très présent, particulièrement si on se rapproche à quelques pouces du micro. Par contre, les basses diminuent rapidement dès qu’on s’éloigne et le son perd vite en richesse. Malgré tout, il va quand même “bien” enregistrer à une bonne distance, mais l’idéal est de ne pas s’éloigner plus d’un pied.

Son diagramme polaire (motif de captation) est cardioïde et si on parle en étant “décentré” légèrement, par exemple si notre invité ne peut s’empêcher de gesticuler en parlant, le son ne sera pas trop affecté. Par contre, dès qu’on sort de l’axe capté, le son perd dramatiquement en intensité. L’avantage, c’est que le rayon de 180 degrés derrière le micro rejette très bien le son, ce qui fait en sorte qu’on peut avoir plusieurs invités avec leur propre micro et que chacun des enregistrements vocaux sera clair et bien séparé des autres.

Comme la majorité des micros dynamiques, le Podmic est gourmand en gain, il faut donc l'utiliser avec un cloudlifter ou une interface audio/mixer qui nous permet d'amplifier le volume du signal.

Aussi, le Podmic est monté sur un support pivotant et a un antichoc intégré, ce qui fait en sorte qu’on n’a pas besoin d’avoir un support antichoc supplémentaire.

Dernier truc à noter qui n’influence pas le son mais qui est à considérer dans le budget: ce micro est vendu sans pied ou support, il faut donc se les procurer séparément. Et crois-moi, au poids de ce micro, tu ne veux pas prendre le bras le plus cheap!

Au final, on peut affirmer que le Podmic offre le meilleur rapport qualité/prix dans la catégorie petit budget. Il est un peu plus complexe à utiliser qu’un micro USB comme le Blue Yéti, mais il performe si bien qu’on obtient un son clair et riche sans avoir à faire d’ajustements. C’est un excellent choix si tu n’as pas un gros montant à investir pour commencer, mais que tu veux quand même t’équiper avec du matériel professionnel et une installation que tu pourras améliorer au fil du temps.

BLUE YETI

• Prix: 179,99$
• Type de connecteur: USB
• Transducteur: condensateur
• Motif de captation: cardioïde, stéréo, omnidirectionnel, bidirectionnel

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Dans la catégorie “beau, bon, pas trop cher”, le Blue Yeti est un favori depuis des années. Il a été lancé en 2009 et s’est positionné rapidement en tant qu’alternative USB aux microphones à connecteur XLR. À ce moment, il faut dire qu’il n’y avait pas beaucoup de choix satisfaisants dans cette catégorie et que l’idée qu’un micro USB puisse prétendre à un usage professionnel était presque comique.

Malgré tout, les performances de ce micro n’ont pas déçu ses adeptes et il a pavé le chemin vers cette niche d’entrée de gamme destinée aux podcasteurs, streamers, vlogueurs et créateurs de contenu audio en tous genres. Il a contribué à rendre l’enregistrement professionnel simple, agréable et accessible à tous.

Au premier coup d’oeil, c’est un micro qui se démarque par son look rétro des années 50 (inspiré du fameux RCA 77-DX) ce qui en fait un micro très “instagrammable”. Dressé sur son pied d’origine, il dépasse les 11 pouces de hauteur et sa construction est très robuste et de bonne qualité. Il ne se contente pas de se fondre dans le décor, il s’impose, attire le regard et séduit rapidement.

Cool. Mais quelles sont ses fonctionnalités, et surtout, est-ce qu’il performe bien?

D’abord, il faut mentionner que le Blue Yeti ne prétend en aucun cas rivaliser avec les microphones haut de gamme. Ceci étant dit, la qualité de son remarquable convient parfaitement aux usages de son public cible et il s’agit de l’un des microphones USB les plus polyvalents qui existent.

Il rassemble plusieurs options dans un seul et même micro, ce qui le différencie nettement de ses compétiteurs:

• Il nous permet de régler le “gain” grâce à une petite molette derrière
• Il comprend une prise pour brancher nos écouteurs directement dans le micro pour une écoute sans latence
• Une roulette sur le devant nous permet de régler le volume d’écoute
• Un bouton “muet” sur le devant nous permet d’activer et désactiver le mode sourdine
• Une molette à l’arrière nous permet de régler la directivité sur cardioïde, stéréo, omnidirectionnel ou bidirectionnel

Ça en fait des options!

Malgré tout, il demeure excessivement simple à utiliser. Sa connexion USB élimine le besoin d’avoir une interface audio: il ne suffit que de le relier à un ordinateur avec le fil USB et il sera reconnu en quelques secondes en tant que périphérique d’enregistrement audio. On n’a pas besoin d’installer de logiciel ou de pilote supplémentaire. Le pied du micro est inclus dans la boîte, donc on n’a pas besoin non plus de le fixer à un boom arm (mais on peut, si on veut). La prise en main est donc littéralement d’à peu près 30 secondes!

Côté qualité audio, le Blue Yeti capture un son très net et détaillé. Par contre, il faut vraiment s’approcher du micro de très près pour capturer toute sa richesse.

As-tu déjà entendu l’expression “on a les qualités de nos défauts”? Hé bien, c’est définitivement le cas pour le Blue Yeti au niveau de la sensibilité (et c’est souvent le cas avec les micros à condensateur). C’est vraiment super quand vient le moment d’enregistrer une entrevue à plusieurs invités ou une table ronde si on n'a qu'un seul micro, mais si tout ce qu’on veut faire est s’enregistrer soi-même, le micro est tellement sensible qu’il va capter chaque petit bruit. Si ton estomac grogne trop fort, ça risque d’être le bruit de fond de ton podcast (j'exagère à peine). C’est aussi un micro assez sensible aux “pop”, donc un filtre à pop externe est recommandé.

L’idéal pour contrer tout ça est de monter le micro sur un support antichoc avec un bras pivotant, de lui ajouter un filtre à pop et de l’utiliser dans une pièce la mieux insonorisée possible.

Au final, on peut affirmer que le Blue Yéti offre la plus grande polyvalence dans la catégorie petit budget, tout en demeurant très simple et agréable à utiliser, et la qualité de son est plus que satisfaisante. C’est le micro idéal pour quelqu’un qui veut un maximum d’options avec un minimum d’investissement sans avoir à se casser la tête avec le côté technique.

Les meilleurs micros de podcast professionnels de 200$ à 500$.

RODE PROCASTER

• Prix: 299$
• Type de connecteur: XLR
• Transducteur: dynamique
• Motif de captation: cardioïde

Le Rode Procaster est le grand frère du Rode Podmic et on reconnaît définitivement l’air de famille.

Physiquement, ils se ressemblent beaucoup, à la différence que le Procaster est plus mince et élancé et n’a pas le support pivotant du Podmic. Ils sont tous les deux très robustes, ont un filtre à “pop” et un “shock mount” internes, mais l’absence du support pivotant nous permet de monter facilement le Procaster sur un “shock mount” externe relié à un bras pivotant.

Côté son, on a l’impression que l’un est l’évolution de l’autre: il est “semblable”, mais mieux en tous points. Pour avoir un aperçu plus concret, vous pouvez visionner cette comparaison des deux microphones:

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Same same, but different.

Si on résume, ils sont tous les deux conçus pour les enregistrements vocaux avec un motif polaire cardioïde, ils ont une sensibilité semblable, mais le Procaster capte mieux les basses fréquences, est plus “smooth” dans les moyennes fréquences et n’a pas de “pic” dans les hautes fréquences. Il est donc plus flatteur pour tous les types de voix et plus versatile.

Par contre, certains vont trouver que les basses sont un petit peu trop présentes. Dans ce cas, un simple filtre “low cut” suffit à régler cet inconvénient mineur et satisfaire les plus critiques.

Ce micro nécessite aussi que le son soit “boosté” un peu en “gain”, ce qui n’est pas un problème en soi, mais nécessite de l’équipement supplémentaire.

Il performe excessivement bien pour rejeter les bruits ambiants, mais il ne fait pas de miracles: il faut quand même insonoriser la pièce le mieux possible si on n’enregistre pas dans un studio pour avoir un meilleur résultat.

Le Rode Procaster est aussi souvent comparé au Shure SM7B, une référence dans le domaine du podcasting professionnel (on va en reparler dans la catégorie des micros à 500$ et plus).

La différence de prix est assez marquée, 300$ pour le Procaster contre 520$ pour le Shure SM7B… C’est quand même une différence de 220$!

La majorité des tests qui comparent ces deux micros arrivent à une conclusion: les deux offrent une qualité de son très riche et nette et le choix revient aux préférences personnelles plutôt qu’à la qualité sonore.

Voici ce qui ressort des tests comparatifs:

• Le Shure a un son plus naturel tandis que le Procaster a plus de présence dans les basses.
• Le Shure offre un rendu plus radiophonique.
• Le Procaster est un tantinet plus sensible aux “pop” que le Shure SM7B (mais c’est un problème très facilement réglé avec un filtre à pop externe, rien qui justifie la différence de prix).
• Le Shure a besoin de plus de gain que le Rode Procaster pour en arriver au même volume.

Mais honnêtement, le rendu du son est très similaire en qualité, et personnellement je préfère le résultat du ProCaster. C’est d’ailleurs les micros qu’on utilise dans les studios d’enregistrement de podcasts des Bunkers qui sont disponibles à la location!

Je t’invite à écouter cette vidéo de comparaison pour te faire une idée:

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Bref, si le Podmic avait le meilleur rapport qualité/prix dans la catégorie d’entrée de gamme à petit budget, celui-ci est définitivement le meilleur rapport qualité/prix dans la catégorie des microphones professionnels abordables.

Quelle est la différence entre le Podcaster VS le Procaster?

Jusqu’à présent, on n’a pas vraiment parlé du Rode Podcaster pour une simple et bonne raison: pas parce que ce n’est pas un bon micro, au contraire, mais seulement parce que le Procaster sonne mieux, tout simplement.

C’est pratiquement le même micro, les specs sont très similaires, mais l’un a une connexion XLR et l’autre USB. Un peu plus haut, dans le paragraphe qui explique la différence entre une connexion XLR et USB, j’ai mis une vidéo qui compare justement ces deux micros, la revoici si tu as passé tout droit:

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Si tu tiens absolument à avoir un micro USB, que tu ne veux rien savoir d’une console audio, que ta priorité est la qualité du son et que tu hésites entre le Blue Yeti et le Rode Podcaster, si tu as le budget pour ça, vas-y avec le Podcaster.

Il est aussi simple à utiliser que le Blue Yéti mais élimine plus efficacement les bruits ambiants, est moins sensible aux “pop” grâce au filtre à pop intégré et peut supporter des niveaux de son plus élevés avant de “cliper”. Le son est mieux balancé et plus flatteur, même sans aucune retouche en postproduction. Le Blue Yéti sonne quand même très bien et sa polyvalence est impressionnante, mais au niveau sonore, le Rode Podcaster sonne tout simplement mieux.

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SHURE MV7

• Prix: 319$
• Type de connecteur: XLR et USB
• Transducteur: dynamique
• Motif de captation: cardioïde

Si le Rode Podmic est le petit frère du Rode Procaster, alors le Shure MV7 est le petit frère du Shure SM7B.

Il a été lancé en 2020 pour offrir aux podcasteurs et streamers l’alternative d’un micro avec la flexibilité et la facilité d’utilisation d’un connecteur USB mais d’une meilleure qualité que le traditionnel Blue Yeti, le favori d’entrée de gamme, et à un prix plus abordable que le SM7B.

Tout comme le Yéti, le principal avantage du Shure MV7 est sa grande polyvalence.

Visuellement, on remarque tout de suite la ressemblance avec son frangin SM7B. La forme du corps métallique et la finition sont très semblables, à la différence que le MV7 est beaucoup plus court et doté du logo Shure bien en évidence. En s’approchant, on constate aussi qu’il se distingue par les options qui se retrouvent directement sur le micro:

• Un bouton “sourdine”.
• Un bouton pour sélectionner ce qu’on veut ajuster, soit le gain du micro ou le volume de sortie dans le casque d’écoute.
• Un bouton slider pour faire l’ajustement.
• Une prise XLR (en dessous).
• Une prise micro-USB (en dessous).
• Une prise pour écouteurs (en dessous).

Le micro vient également avec deux câbles USB: un micro USB vers USB A, et un micro USB vers USB C. Il est également équipé du manchon qui filtre les “pop”, mais il n’y a pas de câble XLR de fourni, ni de pied de micro. Il faudra donc se les procurer séparément.

Le filtre en mousse est fourni et installé sur le microphone d'origine. Par contre, la qualité de ce filtre laisse à désirer et selon la personne qui s’exprime et sa prononciation des “p”, un filtre externe ou un manchon de meilleure qualité peut éliminer les "pop" restants. Le micro est monté sur un support pivotant ajustable doté d'un adapteur compatible avec les trépieds et bras pivotants standards.

Le micro fait un très bon travail pour éliminer les sons ambiants indésirables, mais capte beaucoup les échos dans une pièce non insonorisée.

Côté son, performances et fonctionnalités, ce microphone se démarque par sa capacité à enregistrer simultanément avec le câble XLR (avec une console audio/mixer/enregistreur) et le câble USB (avec un ordinateur ou appareil mobile). Cette façon de faire nous permet d’avoir une sécurité supplémentaire si on venait à avoir un problème technique avec l’une ou l’autre des méthodes d’enregistrement.

C’est aussi une très bonne façon de se lancer dans l’audio professionnel quand on débute: on peut très bien commencer avec ce micro et le branchement USB pour se familiariser avec les contrôles dans le logiciel, pour ensuite se doter d’une console audio et d’un câble XLR. C’est un processus très intuitif et la courbe d’apprentissage est moins abrupte de cette façon.

Il faut absolument passer par l’application Shureplus Motiv pour que l'ordinateur reconnaisse le micro et accéder à tout son potentiel quand on est sur une connexion USB. L'app est disponible sur mobile (iOS et Android) et ordinateur (Mac et PC). Par contre, il faut garder en tête que les réglages accessibles dans l’application sont appliqués de façon numérique “par-dessus” le son capté par le micro, contrairement aux réglages via XLR analogue qui va moduler le son “pendant” qu’il est capté. Ça fait en sorte que même si le son est très bon, il va être légèrement différent selon le câble utilisé. Selon les tests qui ont été faits, le micro semble avoir une meilleure réponse dans les basses fréquences quand on passe par le fil XLR.

L’avantage du branchement USB, par contre, est qu’on peut utiliser le micro avec une tablette ou un smartphone grâce au câble Micro USB à USB C. Les méthodes d’utilisation de ce microphone sont donc adaptées à des scénarios très vastes.

L’autre côté de la médaille est qu'on est dépendants à cette application et qu’on ne peut pas prédire combien de temps on va pouvoir utiliser le micro efficacement par branchement USB. On n’est jamais à l’abri d’une app désuète qui nécessite des mises à jour, de bogues, et on ne peut pas dire s’ils vont continuer de développer et supporter l’app dans 5, 10 ou 15 ans.

Le hic, c’est que c’est justement pour ça qu’on paie ce prix, la flexibilité de branchement. Si on se retrouve à ne pouvoir utiliser que le câble XLR, d’autres micros plus abordables seraient un aussi bon choix côté qualité sonore.

En général, c’est quand même un excellent micro qui capte et rend le son admirablement bien.

Il est comparable en qualité au Rode Procaster, qui se trouve dans la même braquette de prix, mais son profil sonore est très différent. Il enregistre les hautes fréquences de façon plus claires que le Procaster, mais ce dernier a des basses fréquences beaucoup plus riches. Le choix est donc une question de préférence.

Si on le compare à son grand frère, le Shure SM7B, il performe assez bien, mais on perçoit rapidement que la différence dans la richesse des basses est assez flagrante.

C’est un très bon micro, mais il se retrouve dans une drôle de position d’entre deux: ceux dont le podcast est le principal moyen de communication et de revenus vont vouloir investir un peu plus et se tourner vers le Shure SM7B, ceux qui ont le budget vont probablement se tourner vers le Rode Procaster, et ceux qui ont un podcast “on the side” et qui ne veulent pas investir beaucoup vont se tourner vers le Rode Podmic.

Alors, compte tenu de tout ça, qui aurait avantage à se procurer ce micro?

Hé bien ce serait une très bonne option pour quelqu’un qui veut investir dans un bon micro sans avoir à acheter quoi que ce soit d’autre pour pouvoir l’utiliser, mais en ayant quand même l’option d'améliorer l'équipement et faire la transition vers la connexion XLR. En utilisant la connexion USB, on n’a besoin que d’un ordinateur pour commencer à enregistrer. Un peu plus tard, on peut se doter d’une console audio et d’accessoires supplémentaires.

Ce serait aussi une bonne option pour quelqu’un qui va vraiment utiliser les deux modes de branchement, par exemple quelqu’un qui a souvent des rencontres Zoom ou qui stream et veut un son “vite fait bien fait”, mais qui s’en sert aussi pour un Podcast et la connexion XLR qui permet d'avoir un meilleur son et un plus grand contrôle.

Si tu es à la recherche d'un micro à acheter en plusieurs exemplaires pour enregistrer un podcast avec invités, ce n'est pas le micro recommandé étant donné qu'il va falloir passer par la connexion XLR et que la connexion USB dans ce contexte est complètement inutile. Tu pourrais par contre te tourner vers le MV7X (même micro, mais XLR seulement) qui est vendu pour environ 100$ de moins si tu préfères sa sonorité au Rode Podmic.

Bref, pour une revue complète de ce micro et différentes comparaisons, je te suggère de visionner cette vidéo:

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Les meilleurs micros de podcast haut de gamme de 500$ et plus

Shure SM7B

• Prix: 519$
• Type de connecteur: XLR
• Transducteur: dynamique
• Motif de captation: cardioïde

Le Shure SM7B est au sommet du panthéon des micros de podcasters professionnels. C’est ZE micro par excellence que tout le monde veut et que tout le monde recommande. C’est celui qu’utilise, Joe Rogan, Gary Vaynerchuk, Dax Shepherd … D’innombrables stations de radio en sont équipées un peu partout dans le monde et c’est même le micro de choix d’un bon nombre d’artistes musicaux.

Bref, c’est un microphone d’une excellente qualité et un chouchou de l’industrie.

Visuellement, il a fière allure. Sa forme élancée et son corps métallique au fini noir mat lui donnent un look résolument moderne, et en y regardant de plus près on voit tout de suite que sa conception est très robuste.

Il comporte un filtre à pop interne et est vendu avec deux “manchons” en mousse (le manchon d’origine + le A7WS qui est plus épais pour une utilisation rapprochée qui mise sur l’effet de proximité) pour filtrer les sons indésirables de soufflement et atténuer davantage les “pop”. C’est l’un des rares micros qui n’a réellement pas besoin de filtre à pop supplémentaire, il est très performant à ce niveau.

Il n’a également pas besoin de “shock mount”, puisqu’il a été conçu avec un système de suspension interne. Il est monté sur un support pivotant facile à régler et à installer sur un stand ou bras articulé.

Donc, côté installation, si on a un podcast qui inclut la vidéo, le micro se fait beaucoup plus subtile qu’un Procaster monté sur un shockmount avec un filtre à pop externe par exemple. C’est pas mal plus sleek.

Côté son, puisqu’il s’agit d’un micro XLR on va avoir besoin d’une interface audio et/ou d’un mixer pour enregistrer notre podcast. Ce micro a aussi une sensibilité très basse, donc il est très gourmand en “gain” (il nécessite environ 60 db). Il faut s’assurer d’avoir un preamp de qualité avec suffisamment de gain disponible ou de combiner notre interface à un appareil comme le Cloudlifter pour arriver à un volume satisfaisant.

En-dessous du micro se retrouve une option peu commune: la possibilité de choisir, à l’aide de deux “switches”, la réponse en fréquence pour l’adapter à notre utilisation. On a le choix entre “flat”, “bass rolloff” et “presence boost”:

• Flat: c’est généralement le mode privilégié des podcasters, il permet d’atteindre un son très naturel qui est flatteur sur la majorité des voix, sauf pour les tonalités très basses.
• Bass rolloff: c’est un mode comparable au “high pass filter” qu’on retrouve dans les interfaces audio, mais appliqué à même le micro. Il permet d’atténuer les basses fréquences un peu et limiter la distorsion qui pourrait subvenir selon notre usage.
• Presence boost: cette option est semblable au “bass rolloff”, mais en mettant l’emphase un peu plus sur les tons moyens et plus aigus.

Peu importe l’option qu’on choisit, le Shure SM7B se démarque par son enregistrement fidèle du son qui demeure très riche et naturel dans ses basses.

Il performe excessivement bien pour rejeter les sons qui se retrouvent à l’extérieur de sa zone de captation et même si la pièce dans laquelle il est utilisé n’est pas bien insonorisée, la qualité du son sera remarquable et nette.

Difficile de trouver un défaut à ce micro, si ce n’est que son prix.

Mais est-ce qu’il est réellement si exceptionnel que ça? Est-ce que la différence de prix avec les micros mentionnés plus haut en vaut vraiment la peine?

Réponse courte: Oui et non

Réponse détaillée: tout dépend de ton utilisation et de tes préférences. C’est un micro très versatile qui ne te confinera pas à un “profil” de son. Si tu veux un micro de podcast que tu pourras aussi utiliser pour chanter pendant que tu t’accompagnes à la guitare, c’est un micro qui performera très bien en toutes circonstances, restera constant et livrera un enregistrement riche et naturel.

Si tout ce que tu veux c’est enregistrer un podcast qui sonne professionnel… Honnêtement, comme on l’a vu plus haut, le Rode Procaster est un micro d’une très grande qualité avec un profil sonore légèrement différent. Lequel est mieux pour un podcast? Aucun des deux, c’est une question de goût et non de qualité sonore quand on est rendus là.

Comme je l’ai mentionné plus haut, personnellement je préfère le son du Procaster pour un podcast, à mon oreille les basses sont plus chaleureuses même si elles sont moins “réalistes”. Je préfère que ma voix sonne “mieux” plutôt que “réaliste”, mais ça, c’est ma préférence personnelle!

ELECTRO-VOICE RE20

• Prix: 530$
• Type de connecteur: XLR
• Transducteur: dynamique
• Motif de captation: cardioïde

Le Electro-Voice RE20 est un micro qui a fait son entrée dans le domaine en 1969 en tant qu’alternative aux micros à condensateurs dans l’industrie du cinéma, mais les chanteurs et stations de diffusion (radio et télé) se le sont rapidement approprié puisqu’il est parfait pour enregistrer la voix de façon claire, nette et riche en nuances. Il s’agit maintenant d’un standard de l’industrie et de l’un des principaux compétiteurs du Shure SM7B qui se détaille à un prix comparable.

De grands noms comme Stevie Wonder, Etta James, Kurt Kobain et Amy Winehouse l’ont utilisé au cours de leurs carrières. C’est aussi le micro qu’utilise maintenant le YouTuber PewDiePie. C’est un micro très polyvalent, cela va sans dire!

Physiquement, il est souvent décrit comme étant un peu “bulky”: il mesure 8.53" de long x 2.14" de diamètre et pèse 1.62 lb. Par contre, il est très esthétique et a toujours l’air aussi moderne cinquante ans plus tard. Sa conception métallique est d’excellente qualité et très robuste. On peut remarquer que le grillage métallique est apparent sur le corps du micro et pas seulement à son extrémité. Ce n’est pas seulement un choix pour le look, mais c’est aussi un élément critique de ce qui distingue ce micro: la technologie “Variable D”.

Grosso modo, c’est une technologie qui permet de réduire le plus possible l’effet de proximité.

“Mais attends un peu” me diras-tu “C’était pas plutôt une bonne chose l’effet de proximité?”

Hé bien oui et non.

Oui parce que cet effet ajoute beaucoup de présence et de chaleur à la voix, ça lui donne un petit “oomph” dans les basses fréquences. Le problème avec ça, c’est que si on n’est pas 100% du temps la face collée sur le micro et qu’on a tendance à bouger un peu, comme c’est généralement le cas dans une entrevue de podcast, il va y avoir de grosses variations dans les basses et le rendu du son ne sera pas constant. L’effet de proximité fait aussi en sorte que la reproduction du son est moins réaliste, donc si on cherche à reproduire le son le plus fidèlement possible, ce n’est pas un avantage.

Donc, avec la technologie variable D, même si on bouge un peu et qu’on s’éloigne du micro, il n’y aura pas de grosse drop dans les basses qui vont rester contrôlées et le son va rester beaucoup plus uniforme. La zone “sweet spot” où le son capté est optimal est donc très large.

Plutôt que de miser sur l’effet de proximité pour “réchauffer” la voix, ce micro est balancé pour donner plus de présence aux basses de façon générale et de booster un peu certaines fréquences plus hautes, ce qui donne à la fois un effet de profondeur et de clarté qui est flatteur sur tous les types de voix et très radiophonique.

Si on a une voix particulièrement grave, on peut activer un “high pass filter” grâce à une switch qui se retrouve sur le micro, ce qui va essentiellement réduire les basses fréquences.

C’est aussi un micro qui performe excessivement bien pour réduire les sons indésirables comme les bruits ambiants, et son filtre à pop interne fait un excellent travail. Tout comme le Shure SM7B, on n’a pas besoin d’ajouter de filtre supplémentaire si on a une bonne technique d’utilisation du micro.

Par contre, il s’agit quand même d’un micro à faible sensibilité, donc il faut s’assurer d’avoir le matériel nécessaire pour amplifier le “gain”.

Bref, il s’agit d’un micro balancé pour être flatteur lors d’une utilisation vocale, qui offre une très bonne fidélité de son même dans les bases fréquences qui sont très bien contrôlées. Le son reste très uniforme, peu importe qu’on soit collés sur le micro ou pas, et on pourrait dire qu’il s’agit du micro dynamique professionnel dont le son se rapproche le plus en richesse, nuances et clarté d’un micro à condensateur professionnel, sans l'inconvénient d'avoir à trop s’inquiéter de capter des sons ambiants indésirables.

Donc, est-ce que le Electro-Voice RE20 est un meilleur choix que le Shure SM7b?

Il n’y a pas de bonne réponse à cette question. Chaque voix sonne différemment, et certaines vont mieux sonner sur le SM7B, d’autres sur le E-20. Certains vont préférer la clarté du E-20, d’autres vont opter pour l’effet de proximité du SM7B. Tout est une question de préférences quand on en est à ce niveau de qualité sonore.

Le Electro-Voice RE20 a un son plus radiophonique “typique” et est balancé pour donner une clarté toute en rondeurs à la voix, tandis que le Shure SM7B a un rendu plus “smooth” et polyvalent.

Les deux sont très performants pour réduire les bruits ambiants et les “pop” et sont très robustes dans leur construction.

Rien de tel que des vidéos de comparaison pour se faire une meilleure idée, si tu hésites à te procurer l’un de ces micros haut de gamme, je t’invite à écouter ces reviews:

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Au final, quel micro de podcast te convient le mieux?

La qualité de son est hyper importante quand on enregistre un podcast. Rien ne va faire déguerpir plus rapidement tes auditeurs que l’impression de t’écouter parler dans une canne de conserve au fond d'une grotte.

Mais honnêtement, pour débuter, tant que tu n’enregistres pas avec ton micro de téléphone et que tu utilises un microphone digne de ce nom qui répond à tes besoins, selon ton budget et qui rend le son agréable à écouter, go for it!

La plupart des gens écoutent des podcasts avec leurs speakers de voiture, de smartphone ou avec des ipods et ne portent pas vraiment attention à la qualité du son s’il ne fait pas grincer des dents… Inutile de dire qu’ils ne verront aucune différence entre le Rode Podmic et le Shure SM7B!

Il faut savoir faire la part des choses quand on fait son choix et investir intelligemment. À un moment donné, la loi sur les retours diminutifs entre en jeu et la ligne devient mince entre qualité, rentabilité et vanité.

Est-ce que le son de ton podcast serait agréable à écouter avec un Electro-Voice RE20? Évidemment!

Les micros haut de gamme présentés sont de très grande qualité, mais il ne faut pas oublier non plus qu’ils ne sont pas destinés à quelqu’un qui débute. Si tu as déjà un podcast qui roule bien avec un troupeau d’auditeurs et de fans fidèles et que tu as un montant à investir pour améliorer ton setup, alors là oui, suit les traces de Joe Rogan ou PewDie Pie et fais-toi plaisir!

Si tu débutes, je te recommande fortement de choisir le micro qui convient le mieux à tes besoins, tes skills et tes moyens financiers dans les deux premières catégories. Le plus important en débutant n'est pas de choisir le micro parfait, mais bien de commencer à créer ton contenu et établir une stratégie pour mettre ton podcast sur la map! À ce sujet, je te suggère vivement d'aller jeter un coup d'oeil à la formation Podcasting 101: comment lancer son podcast enseignée par Marco Bernard de L'Académie du Podcast

Dans tous les cas, n’hésite pas à nous partager ton expérience et ton appréciation du micro que tu utilises ou de celui que tu veux te procurer dans les commentaires!